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ASIE / Moyen-Orient

L'actualité de la semaine en Asie

Le président américain appelle ses alliés à rapatrier leurs djihadistes, faute de quoi ils pourraient être libérés.

En général, le chaos sur le terrain se traduit par un désordre diplomatique dans les grandes enceintes internationales. Surtout s'il s'agit de la Syrie et du Moyen-Orient. L'édition 2019 de la conférence sur la sécurité de Munich n'aura pas échappé à cette règle. Loin d'avoir éclairci les esprits et dégagé des pistes pour l'avenir, la bataille finale en cours contre Daech met une nouvelle fois en lumière les antagonismes et la confusion qui règne entre les forces et les puissances engagées directement ou indirectement en Syrie.

L'annonce, faite en décembre par Donald Trump, du retrait prochain des troupes américaines de Syrie, où elles étaient la colonne vertébrale de la coalition internationale contre les djihadistes, a rebattu les cartes maintes fois tournées et retournées du Levant, semé le doute et l'inquiétude parmi les responsables et les diplomates.

Les alliés européens de l'Amérique n'ont pas caché leur incompréhension vis-à-vis de la stratégie américaine. «Je ne comprends pas: comment pouvez-vous avoir une attitude ferme contre l'Iran et vouloir quitter la Syrie» où grandit l'influence iranienne, s'est interrogé Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, face au sénateur Lindsey Graham. L'Iran a d'ailleurs été au cœur du discours prononcé par le vice-président américain, Mike Pence, qui le considère comme «le principal sponsor du terrorisme» dans le monde. «Le temps est venu pour nous d'agir», a-t-il affirmé, exhortant au passage les Européens à se retirer à leur tour de l'accord nucléaire! Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, lui a répondu le lendemain en déplorant que son pays soit devenu «la cible d'une obsession américaine».

Le sentiment de confusion a été aggravé par les déclarations contradictoires des responsables américains

Le sentiment de confusion a été aggravé par les déclarations contradictoires des responsables américains. «Nous changeons de tactique mais pas de stratégie au Moyen-Orient», a assuré Mike Pence, qui promet que les États-Unis maintiendront une présence militaire dans la région, qu'ils continueront à travailler avec leurs alliés pour lutter contre les djihadistes et empêcher qu'ils ne redressent la tête. La différence, selon lui, tient en une phrase: «Nous aborderons chaque nouveau défi les yeux ouverts. Nous voulons voir le monde tel qu'il est et pas tel que nous aimerions qu'il soit.»

Le lendemain, le représentant spécial des États-Unis en Syrie, l'ambassadeur James Franklin Jeffrey, a tenté de rassurer ses alliés inquiets en promettant que le retrait de Syrie ne serait pas «abrupt» mais «bien ordonné» et «progressif».

Mais au même moment, dans un tweet nocturne, Donald Trump a prié les Européens de rapatrier leurs djihadistes prisonniers en Syrie pour les juger à Paris, Berlin ou Londres. L'État islamique étant sur le point de perdre le dernier territoire de son califat, l'alternative, selon le président américain, serait de les voir se répandre dans le désordre en Europe… Ce dont bien sûr personne ne veut.

À part Angela Merkel, qui avec son discours sincère et inspiré a été saluée par une standing ovation, les responsables européens n'étaient guère en force pour apporter la contradiction à l'Administration américaine sur le sujet syrien ni pour dénoncer l'unilatéralisme américain. Avec le Brexit, les Britanniques ont perdu leur voix et leur énergie diplomatiques. Quant à Emmanuel Macron, pourtant engagé sur le dossier syrien et sur celui de l'Iran, il a annulé son déplacement à Munich pour demeurer sur la scène nationale.

Étalage des divergences

La conférence de Munich, au sein de laquelle les démocrates occidentaux ont longtemps dominé, s'adapte aux changements des rapports de force dans le monde et enregistre la percée de plus en plus forte des puissances émergentes ou non démocratiques.

Est-ce une bonne nouvelle pour la Syrie? Le nouvel envoyé spécial de l'ONU dans le pays, Geir O. Pedersen, voudrait croire que la nouvelle réalité sur le terrain permettra la réconciliation de toutes les parties. Mais entre les Turcs qui ne veulent pas quitter la Syrie, la Russie qui peine à imposer une solution politique, l'Iran qui pousse les murs du Levant, le régime de Damas qui croit toujours à la force, le sort de Bachar el-Assad qui continue à opposer les acteurs, le ministre de la Défense libanais, Elias Bou Saab, préfère parler d'une «bombe à retardement» pour la région. D'un panel à l'autre, d'une conférence à l'autre, les puissances qui se font la guerre par procuration au Levant - Russie, Turquie, Iran, États-Unis, pays du Golfe… - ont fait étalage de leurs divergences. Au lieu d'amener la paix, les changements sur le terrain - effacement occidental et fin du califat - pourraient au contraire raviver d'anciens conflits et porter en eux les germes de nouvelles guerres.

Avec le Figaro

 

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