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L’impression, vu de loin, c’est que la Russie et l’Iran (qui soutiennent le régime syrien de Bachar el Assad), et la Turquie (qui soutient les rebelles mais combat surtout les Kurdes), sont en train de se partager les ruines de la Syrie ravagée par la guerre. Et deuxièmement, que ce "deal" en cours de négociation se fait sur le dos des Américains et des Européens qui ont joué un rôle majeur dans la défaite de Daech et surtout des Nations Unies qui essaient tant bien que mal d’organiser l’avenir politique du pays.

Est-ce vraiment le cas? pas tout à fait. D’abord parce qu’il ne peut pas y avoir de partage de la Syrie comme certains en ont rêvé avec d’un côté le régime dans le pays alaouite et à Damas, et de l’autre l’opposition dans les grandes villes sunnites comme Alep ou Homs et enfin les Kurdes chez eux.

Ce qui dessine à Sotchi, c’est une Syrie unitaire

La vérité, c’est que ce qui dessine à Sotchi, c’est une Syrie unitaire mais avec des vainqueurs et des vaincus. Le président Assad supervisant la transition politique avec des élections et une place réservée à l’opposition. A condition qu’elle avale les couleuvres de la cohabitation avec ses anciens oppresseurs et que les Kurdes soient priés de rentrer chez eux et d’accepter une certaine forme d’autonomie sous la surveillance étroite du voisin turc.

Et ce que cette solution peut marcher? Pas sûr. Le rapport de forces est indiscutablement en faveur de Poutine et des Iraniens dont les milices ont sauvé la peau de Bachar el Assad. Mais l’opposition syrienne, qui vient de se réunir en Arabie Saoudite, n’entend pas se soumettre aussi facilement. Elle est plus divisée que jamais entre ceux qui sont prêts à négocier, même si Bachar est encore en place, et ceux qui, pour rien au monde, ne participeront à un simulacre de démocratie inclusive. Les premiers sont prêts à se rendre à Sotchi pour espérer des strapontins et les seconds resteront fidèles à Genève dont il n’est malheureusement sorti que des promesses vides de sens.

Mais il y a peut-être une lueur. Vladimir Poutine a dit mercredi que le président Assad devrait faire "des concessions", sans préciser lesquelles. Il a promis aussi que les élections devront être supervisées par les Nations Unies. Poutine joue sa crédibilité dans cette épreuve cruciale. Soit il réussit et la géopolitique s’en souviendra comme le grand retour de la Russie au Moyen-Orient depuis la fin de la guerre froide. Soit il échoue et les Occidentaux ont intérêt à prévoir un plan B qui soit à la fois pacifique et efficace, ce qui constitue, il faut le reconnaître, une mission presque impossible. 

Avec Europe 1

 

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