Dans son discours d'investiture pour son second mandat, Félix Tshisekedi est revenu sur les différents efforts fournis depuis son accession à la magistrature suprême en ce qui concerne la sécurisation des populations mais aussi dans la défense de l'intégrité territoriale du pays. Il dit déplorer le fait que la défense de l'intégrité territoriale du pays est mise à mal par les velléités obscures de certains États voisins, d'acteurs extérieurs ou internationaux avec la complicité "lâche" de certains compatriotes Congolais.

" Mes très chers compatriotes,  l'expression de vos suffrages et le renouvellement de votre confiance à mon égard interviennent dans une période critique de l'histoire, et ou de nombreux défis pèsent sur notre devenir collectif. D'abord sur le plan national, les efforts fournis dans la sécurisation de nos concitoyens et dans la sauvegarde de notre intégrité territoriale se retrouvent mis à mal par les velléités obscures de certains États voisins, d'acteurs extérieurs ou internationaux avec la complicité lâche de certains de nôtres. En effet, nonobstant votre vigilance, le sacrifice et la bravoure de nos vaillantes forces de sécurité et de défense, les menaces se veulent résilientes. Et pour beaucoup, alimentées par la trahison de certains Congolais qui, sans scrupule, sans la moindre considération humaine et patriotique, s'allient à l'ennemi pour faire couler le sang de leurs propres frères et sœurs Congolais ", a dit Félix Tshisekedi dans son discours ce samedi 20 janvier au Stade des Martyrs. 

Il a rappelé une nouvelle fois l'importance du vivre ensemble entre Congolais. Pour lui, le vivre collectif doit être considéré comme héritage à laisser aux générations futures. 

" Toujours sur le plan national se pose le défi de la sauvegarde de notre cohésion nationale qui ne peut se faire qu'au moyen du renouvellement et de la consolidation de notre vouloir vivre collectif. Un vouloir vivre collectif ou seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd'hui minent le développement de notre pays. Bref, un vouloir vivre collectif comme valeurs sacrées que nous léguerons entières aux générations futures ", a-t-il ajouté. 

Depuis plus de deux décennies maintenant, la partie Est de la RDC fait face à l'activisme des groupes armés étrangers et locaux. Durant son premier quinquennat, la stratégie sécuritaire mise en place n'a pas toujours donné des résultats escomptés. Outre les groupes armés, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda occupent toujours les territoires de Masisi, Rutshuru et une partie de Nyirangongo.

Plusieurs initiatives diplomatiques régionales enclenchées dans la région peinent à donner également des résultats escomptés. Après un ralenti observé à la suite des élections générales du 20 décembre, comme il vient d'être réélu, Félix Tshisekedi et son prochain gouvernement devront se pencher sur ça afin de rétablir l'autorité de l'État dans cette partie du pays. 

Clément MUAMBA / actualite.cd