Le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, préside un conseil supérieur de la défense ce vendredi à Lubumbashi. Pour son premier déplacement à l'intérieur du pays, depuis son accession au pouvoir le 24 janvier dernier, le Président de la République a choisi la capitale du Haut-Katanga. Un choix qui se justifie par la recrudescence des scènes de violence enregistrées ces derniers temps dans la ville lushoise particulièrement. Avant son arrivée à Lubumbashi, Fatshi y a dépêché l'inspecteur général des FARDC, le général d'armée John Numbi, qui y séjourne depuis mardi 9 avril.
L'urgence s'impose. Lubumbashi est en proie à la peur. La capitale du Haut-Katanga est secouée depuis quelques mois par un banditisme à forte dose. Selon des sources concordantes, ces bandits, à l'instar de ce que faisait la bande à Django à Kinshasa, avisent leurs prochaines victimes de leur visite domiciliaire. Une visite qui a lieu généralement la nuit. Plusieurs foyers sont visités par des hommes armés qui volent, violent et tuent.
Face à l'inertie des pouvoirs publics, la population recourt à la " justice populaire ". Les jeunes de plusieurs quartiers ont décidé de se prendre en charge, en assurant eux-mêmes la sécurité de leurs coins respectifs. Plusieurs présumés voleurs ont déjà été brûlés vifs au cours des patrouilles dites "citoyennes" organisées à cet effet.
Question. Comment expliquer cette escalade de violence dans la capitale du Haut-Katanga? Certains évoquent l'absence d'un Gouvernement de plein exercice. Les membres de l'actuel Exécutif en affaires courantes, n'auraient plus le cœur à l'ouvrage. D'autres parlent de certains militaires et policiers impayés.
Pour parer au plus pressé, le Président de la République a dépêché à Lubumbashi l'inspecteur général des FARDC, le général d'armée John Numbi qui y est arrivé depuis mardi 9 avril. A sa descente d'avion à l'aéroport de la Luano, ce haut responsable de l'armée a dit se trouver à Lubumbashi pour trouver de "solutions appropriées à l'insécurité" qui sévit dans la ville cuprifère."Nous devons dire : fini d'égorger, de traumatiser la population lushoise", avait-il déclaré.
Dans sa suite, plusieurs officiers militaires et policiers pour cette fin. "Le commandant suprême, Président de la République, a entendu les cris de la population. Il m'a envoyé pour venir spécialement avec les officiers de la Police pour mettre fin à ces tracasseries de la population", avait-t-il ajouté.
LE NOUVEAU CHEF DE L'ETAT JOUE SA CREDIBILITE
Il faut vite éteindre ce feu compte tenu de la sensibilité de cette partie du pays. Sinon cela risque d'être instrumentalisé à d'autres fins. Il faut craindre que ce climat d'insécurité qui règne tant à Lubumbashi qu'à Goma et ailleurs, ne déteigne sur la crédibilité du Président Félix Tshisekedi.
On rappelle que FATSHI, alors candidat président de la République, avait promis qu'une fois élu, pour combattre l'insécurité récurrente à l'Est du pays, installera l'état-major de l'armée à Beni. Le moment est peut-être venu de passer à l'acte.
Didier KEBONGO / Forum des As
Application de CComment' target='_blank'>CComment