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  RDC

Asadho dit non aux enquêtes conduites par le parquet. L’Asadho réclame des enquêtes indépendantes et l’exhumation des corps. Les enterrements collectifs actuels sont une diversion du gouvernement  » ; tel est le message écrit affiché au bureau de l’Association Africaine de Défense des droits de l’homme (Asadho) à propos de la fosse commune découverte à Maluku.

Pourquoi la justice congolaise refuse d’exhumer les corps de ce charnier de Maluku ? Qu’est ce qu’on nous cache ? Si le gouvernement est sûr de sa version des faits, il devraiat faciliter l’exhumation des corps, pour montrer qu’il ne se reproche rien. Surtout que certains pays sont prêts à contribuer financièrement aux opérations d’enquêtes et d’identification des corps.

C’est difficile, car la finalité du processus pourrait conduire à la découverte de la vérité qu’on tient à cacher, soutient Me Jean Claude Katende, président national de l’Asadho, au cours du point de presse tenu hier mardi 21 avril à Kinshasa.

Le flou entretenu sur la fosse commune de Maluku préoccupe l’ASADHo entant qu’organisation de défense des droits de l’homme. C’est pourquoi cette Ongdh exige absolument l’exhumation des corps, afin de déterminer les circonstances réelles de décès des 425 personnes se trouvant dans la fosse commune de Maluku.

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A en croire Me Jean Claude Katende, le nouvel enterrement collectif des personnes effectué lundi dernier par l’Hôtel de Ville de Kinshasa est une diversion créée par le gouvernement de la RDC pour détourner l’attention de l’opinion tant nationale qu’internationale sur ce scandale.

D’après le président de l’ASADHO, ce nouvel enterrement collectif des personnes opéré par l’Hôtel de Ville de Kinshasa est un folklore visant à détourner la communauté tant nationale qu’internationale de vrais faits sur le charnier de Maluku.

L’Ongdh déplore le refus par le gouvernement congolais de l’aide et l’expertise scientifique proposées par certains partenaires comme la Belgique, pour la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante afin de faire toute la lumière autour de cette affaire.

Se basant sur la version des faits du gouvernement, l’Asadho estime que la justice congolaise ne peut pas dire le contraire de la version soutenue par Kinshasa.

Doutant de la transparence de la justice congolaise à faire éclater la vérité sur ce charnier, l’Ongdh réclame la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour établir les responsabilités et traduire les auteurs de cet acte criminel en justice.

Pour l’Asadho, les enquêtes gouvernementales sur ce charnier n’apporteront rien, tant que Kinshasa ne joue pas à la transparence.

 » Si la justice congolaise est capable d’établir la vérité sur la fosse commune de Maluku, pourquoi le gouvernement de la RDC refuse t-il l’aide lui proposée par certains partenaires « , s’interroge Me JC Katende.

En effet, au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa, le ministre de la Justice et Droits de l’homme, Me Alexis Thambwe Mwamba, a déclaré que  » si la justice estime nécessaire d’exhumer les corps, on va y procéder « .

Ce qui montre que Kinshasa se reproche quelque chose, fait remarquer le président de l’ASADHO. Cette ONGDH n’exclut pas que les corps des personnes tuées lors des manifestations du 19,20, 21 janvier 2015 à Kinshasa soient parmi ceux qui ont été enterrés clandestinement dans cette fosse commune.

Par Godé Kalonji Mukendi / tempête des tropiques