
Les Nations unies saluent le démarrage effectif des travaux préparatoires du dialogue national et félicitent le facilitateur, Edem Kodjo, pour les efforts qu'il ne cesse de déployer afin de créer les conditions d'un dialogue politique inclusif.
L'actualité politique en République démocratique du Congo reste dominée par le lancement le 23 août dernier à Kinshasa, des travaux du Comité préparatoire du dialogue politique inclusif en RDC.
Après plusieurs tiraillements entre acteurs politiques congolais et un premier report, les Nations Unies saluent le démarrage effectif des travaux du comité préparatoire du dialogue national et félicitent le facilitateur, Edem Kodjo, pour les efforts qu'il n'a eu de cesse de déployer afin de créer les conditions d'un dialogue politique inclusif visant à trouver des solutions pour arriver à la tenue d'élections crédibles, a-t-on rapporté ce mercredi 24 août courant, en préliminaire du point de presse hebdomadaire conjoint des Nations Unies à Kinshasa.
Pour la mission des Nations Unies en RDC, le lancement de ces travaux n'est que le début d'un processus souhaité par tous le plus inclusif, ouvert et crédible possible. Elle salue par la même occasion les mesures de décrispation prises jusqu'ici par le Gouvernement visant à permettre aux parties prenantes congolaises "d'engager un dialogue politique ouvert et sans exclusive".
Très important, la mission onusienne souligne que ces mesures vont dans le sens des dispositions pertinentes de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité et espère qu'elles déboucheront sur d'autres mesures répondant aux critères pertinents de ladite résolution.
Par ailleurs, en son article 8, rappelle-t-on, la Résolution 2277 "Exhorte le Gouvernement congolais et toutes les autres parties concernées à créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique "et conforme à la Constitution congolaise, pour qu'il s'accompagne d'un débat politique libre et constructif, et pour que soient assurés la liberté d'opinion et d'expression, la liberté de réunion, un accès équitable aux medias, y compris aux médias d'Etat.
Mais également la sécurité et la liberté de circulation de tous les candidats, ainsi que des observateurs et témoins, des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et des acteurs de la société civile, notamment des femmes.
Rappelant que le dialogue reste la seule issue pour sortir de l'impasse politique actuelle, les Nations Unies saisissent cette occasion pour lancer un appel aux acteurs politiques, toutes sensibilités confondues, notamment ceux qui hésitent encore à rejoindre le processus, de s'engager dans cette voie.
A cet égard, l'Organisation des Nations Unies, à travers le Représentant spécial du Secrétaire général notamment en tant que membre du Groupe de soutien à la facilitation de l'Union africaine (UA), poursuivra ses efforts dans ce sens avec toutes les parties prenantes dans le cadre de ses bons offices et ceci conformément à la résolution 2277 du Conseil de sécurité.
Pour sa part, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dit continuer de suivre attentivement la situation en République Démocratique du Congo, en particulier l'évolution du dialogue politique.
Dans la foulée, il affirme prendre note de la tenue le mardi 23 août courant à Kinshasa d'une réunion du comité préparatoire au dialogue, à l'initiative du facilitateur de l'Union africaine, Edem Kodjo.
En outre, le Secrétaire générai rappelle que dans sa résolution 2277(2016), le Conseil de sécurité des Nations Unies a souligné l'importance d'un dialogue politique crédible et inclusif en vue de l'organisation d'élections présidentielles et législatives pacifiques, crédibles, ouvertes à tous, transparentes et qui respectent les délais prévus, conformément à la Constitution.
Il encourage une nouvelle fois tous les acteurs politiques congolais 'à s'engager en toute bonne foi dans un dialogue politique inclusif afin de mettre fin à l'impasse qui entoure le processus électoral. Avant de conclure qu'il n'y a pas d'alternative à un dialogue politique crédible en RDC.
C'est ainsi que le Secrétaire général de l'ON U encourage vivement toutes les parties à éviter de faire monter la tension et d'engendrer des violences.
Dovin Ntelolo Diasonga/L’Observateur