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Des membres de la communauté congolaise de l'Ontario se mobilisent en lien avec les violences récentes dans leur pays d'origine.

Kanyinda Dikebele, un résident de la région de Hamilton, raconte que sa famille au Congo vit dans la peur et fait constamment face à l'insécurité alimentaire.

Ils reçoivent des fois des visites de la police, qui est à la solde du président.

Kanyinda Dikebele

À trois mois de la fin du mandat du président Joseph Kabila, ses opposants ont manifesté pour exiger son départ, comme le prévoit la constitution. Ils craignent qu'il s'accroche au pouvoir.

Les violences qui ont suivi ont fait une cinquantaine de morts dans la capitale, Kinshasa.

L'ancien président de l'Association congolaise de l'Ontario, Camille Kalala, affirme que la communauté tente de faire pression sur le gouvernement canadien pour qu'Ottawa adopte un ton plus ferme envers le président.

Manifestation
Les ressortissants congolais avaient dénoncé en 2011 le résultat de l'élection qui avait reporté le président sortant, Joseph Kabila, au pouvoir.

« On regrette de voir que le gouvernement canadien puisse continuer à tolérer, à collaborer, avec un gouvernement pareil, au lieu de prendre des mesures strictes », s'indigne-t-il.

Des leaders locaux, dont le président de la Communauté congolaise de Hamilton, Jean Kibulu, affirment vouloir organiser un rassemblement prochainement.

Le gouvernement canadien dit condamner toutes les violences en RDC. Affaires mondiales Canada appelle à la tenue d'élections crédibles dans les meilleurs délais.

Le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, s'était rendu en RDC le mois dernier dans le cadre d'une tournée pour évaluer le nombre de soldats que le Canada déploiera dans des missions d'appui à la paix sur le continent africain.

La République démocratique du Congo (RDC) est plongée dans une crise politique qui a fait plusieurs dizaines de morts dans les dernières semaines.
 
Avec Radio Canada