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L’UDPS réclame un dialogue qui devra mettre autour d’une table principalement Etienne Tshisekedi et le président Joseph Kabila. C’est du moins le message essentiel qui a découlé de la conférence de presse tenue hier lundi 28 novembre 2016 pour donner sa position en rapport avec les questions brûlantes d’actualité. A l’affiche, le Secrétaire Général du parti, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, a passé en revue l’accord politique de la cité de l’Union Africaine, le discours sur l’état de la nation du président Kabila, la nomination de Samy Badibanga… ainsi que la médiation de la Cenco.

Jean Marc Kabund-a-Kabund a rappelé que le parti d’Etienne Tshisekedi entend brandir le carton rouge à Joseph Kabila le 19 décembre 2016 afin de signifier au Président de la république la fin de son mandat et exiger son départ le même jour. " Le 19 décembre nous sortons notre carton rouge et nous jouerons notre match sur Triomphal. Aucun gaz lacrymogène ne nous empêchera", a affirmé Jean-Marc Kabund.
Le parti d’Etienne Tshisekedi a de nouveau rejeté l’accord issu du dialogue de la cité de l’Union Africaine. Selon Jean Marc Kabund, cet accord contient des insuffisances et constitue un danger pour la jeune démocratie congolaise en ressortant les points qui permettent au président Kabila de rester indéfiniment au pouvoir. Il a soutenu que seul un dialogue Tshisekedi et Kabila permettra une gestion consensuelle du pays après le 19 décembre.

HALTE AUX FLATTEURS
"Les insuffisances et les dangers que contient l’accord politique du 18 octobre pour notre jeune démocratie et pour notre peuple, a indiqué le Secrétaire général de l’Udps. Nous ne suivrons pas ceux qui pullulent dans la majorité élargie, rampant aux pieds de Monsieur Kabila et faisant des courbettes pour obtenir des postes et dés avantages personnels".
"L’UDPS et le Rassemblement, poursuit-il, sont d’avis que seul un dialogue inclusif mettant face à face Kabila et ses alliés du camp Tshatshi d’une part, Tshisekedi et le Rassemblement avec leurs alliés, d’autre part, permettra de trouver une solution consensuelle pour la gestion de la période de transition".
L’UDPS déclare ne pas être concernée par la nomination de Samy Badibanga au poste de Premier ministre. Pour cette formation politique, le Premier ministre nommé par Joseph Kabila s’est auto-exclu, en refusant d’obéir au mot d’ordre du parti après les élections de 2011.
"A l’instar de tous nos compatriotes, je note avec stupéfaction la malhonnêteté de la mouvance kabiliste de vouloir présenter le nouveau Premier ministre comme membre de l’UDPS (…) Depuis 2012, Samy Badibanga et ses collègues se sont auto-exclus du parti auquel ils ne rendent pas compte de leurs activités et ne paient pas leurs cotisations mensuelles de membres régulier", a-t-il expliqué
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social a, enfin, sévèrement critiqué le discours de Joseph Kabila le 14 novembre 2016 devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès. Le Secrétaire Général l’a qualifié d’agressif et bon pour une campagne électorale, avant de dénoncer les arrestations, ces derniers jours, des membres de l’UDPS. 

RDC Nouvelles avec actualites.cd