Imprimer

 

" L’Eglise ne souhaite pas être discréditée vis-à-vis de la population ",
déclare Mgr Fridolin Ambongo, vice-président de la CENCO

Les travaux de la seconde étape des discussions politiques directes du Centre interdiocésain consacrée aux arrangements particuliers avancent à pas de tortue. Hier mardi 24 janvier, les évêques en sont arrivés au constat que les parties en présence n’ont pas la volonté réelle de s’attaquer aux vrais problèmes afin d’aller vite. Toutefois, les princes de l’Eglise catholique ne se sont pas limités à poser le diagnostic. Bien au contraire. Ils brisent le mur des lamentations et prennent les choses en main. Face aux atermoiements des délégués aux pourparlers du Centre interdiocésain, l’épiscopat entend prendre le taureau par les cornes, en proposant un calendrier pour la suite des travaux.

Selon la source, la plénière d’hier devait traiter la question de la gouvernance. Hélas. La Commission ad hoc n’a pas été prête parce que les contacts entre les composantes politiques se poursuivent encore. Néanmoins, des membres de l’Opposition signataires de l’Accord du 18 octobre 2016 mais qui n’ont pas encore signé l’Accord du 31 décembre 2016, ont été présents hier dans la salle. Il s’agit principalement de José Makila, vice-premier ministre et ministre des Transports, Jean-Lucien Bussa, ministre d’Etat et ministre du Plan et d’Azarias Ruberwa, ministre d’Etat en charge de la Décentralisation.
" Les congolais souhaitent qu’on en termine vite et l’Eglise ne souhaite pas être discréditée vis-à-vis de la population ", a déclaré le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Fridolin Ambongo, cité dans un texte -synthèse de la plénière d’hier, publié dans le site de la Cenco, http//www.cenco.cd

POURSUITE CE MATIN DES ECHANGES BILATERAUX
L’absence de volonté des protagonistes des discussions du Centre interdiocésain doit-elle constituer un motif de blocage de bons offices des évêques ? Sans doute pas. Déterminés, les prélats catholiques entendent aller jusqu’au bout. Absolument. Optimistes, ils avancent en eaux profondes. Parmi les propositions avancées, l’on retiendra que la matinée de ce mercredi 25 janvier sera consacrée à la poursuite des échanges bilatéraux. La suite des travaux prévoit une séance plénière sur la bonne gouvernance. Celle-ci est prévue dans l’après-midi. Précisément à 16 heures, selon les infos d’hier parvenues à la rédaction de Forum des As.
Par ailleurs, la journée de demain Jeudi 26 janvier sera réservée à la question du chronogramme. A en croire notre source, les délégués se pencheront sur les questions non encore abordées. Cependant, aucun détail n’a été donné sur la nature desdites préoccupations. La grande plénière, sous format 16/16,est prévue pour vendredi 27 du mois en cours. Elle sera essentiellement consacrée à l’adoption du Compromis.La cérémonie de signature de l’Arrangement particulier devant intervenir le samedi 28 janvier. Pourvu que les différents délégués ne fassent pas prévaloir leurs agendas cachés, au détriment de l’intérêt général du pays.

UN TEST D’ATTACHEMENT A L’IDEAL DE LA DEMOCRATIE ?
La cité de l’Union africaine et le Centre interdiocésain auront tout été. Certes, deux cadres des négociations. Mais aussi, un véritable bal de chauves. Du moins, les deux rencontres auront permis au peuple congolais de découvrir la face B de ses acteurs. C’est donc ce même peuple au nom duquel nombre d’acteurs politiques prétendent mener leur combats, qui comprend ce jour, quel acteur politique mène véritablement un combat pour l’intérêt supérieur de la nation.
A en juger par les différends épisodes des deux rencontres, tout se passe comme si l’on était dans deux phases d’un match de foot. Dans cette métaphore, le dialogue de la cité de l’Union africaine est considéré comme la phase aller et les pourparlers du Centre interdiocésain, le retour. Ainsi, ceux qui ont le sentiment d’être les perdants de la première étape, cherchent à prendre leur revanche. Ceci explique cela. Tout bien considéré, les deux rencontres ont exposé à l’écran, les intérêts personnels des acteurs politiques.
Laurel KANKOLE/ forum des as