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Qui a vandalisé l’Eglise Saint Dominique de Limete ? A la Justice de faire son travail pour répondre à cette question. Certes, il importe de connaître le ou les commanditaire(s) de ce sacrilège. Mais, le fond du problème consiste à se demander comment on en arrive jusqu’à profaner ce qui relève du sacré.

Comment des jeunes gens peuvent piller un lieu de culte comme, hélas, l’on dévalise magasins, édifices publics, résidences privées …Le fameux pillage. C’est que, quelque part, la société a disjoncté.
La profanation de l’Eglise Saint Dominique devrait amener les pouvoirs publics et toutes les technostructures congolaises -en ce compris l’Eglise - à s’interroger sérieusement sur où va le pays. De fait, les pillages et autres destructions méchantes qui ont éclos sous la première transition Mobutu sont comme banalisés.
L’année dernière, par deux fois, les violences ont affecté les biens publics et privés. Des sièges de partis politiques et - plus grave sur le plan de la symbolique- des bâtiments abritant les cours et tribunaux ont été saccagés. Ces casses inacceptables dans un Etat qui se veut de droit n’ont pas rencontré une désapprobation à la mesure de leur gravité.
La classe politique, les ONG de droits de l’homme, les capitales ainsi que les chancelleries occidentales et même les confessions religieuses ont procédé à de l’indignation sélective. Et à des condamnations à plusieurs vitesses. Comme s’il y avait de " bons " et " mauvais " pillages. Ce, selon la chapelle pour laquelle on prêche.
Voilà qu’aujourd’hui la violence atteint le summum du sacré. Un proverbe renseigne que " qui a volé un œuf volera un bœuf ". Les profanateurs de l’Eglise de la 13ème rue Limete ont validé de la pire de manières ce dicton.

José NAWEJ /forum des as