
Les Congolais en général, les Kinois en particulier sont appelés à s’enrôler massivement pour obtenir la carte d’électeur et prendre part au vote. C’est la seule voie démocratique pour renouveler la classe dirigeante.
Ne pas remplir ce devoir civique est préjudiciable pour non seulement la représentation de la population au niveau de l’hémicycle mais aussi pour l’électeur lui-même. On rappelle que depuis l’enrôlement pour les élections de 2006, la carte d’électeur sert de carte d’identité. Il y a donc des raisons suffisantes de croire que la population se rue vers les bureaux d’enrôlement.
Débutée dimanche 28 mai à Kinshasa, cette opération a certes suscité un engouement auprès des Kinois, mais l’opération se déroule avec lenteur. Le problème logistique se pose.
Dans certains bureaux, comme à Sainte Anne, à Gombe, il n’y a qu’un seul ordinateur et le préposé à l’enregistrement fait la saisie en amateur. Au moins quinze minutes pour enrôler un électeur. Et de 6h00’ à 12 h00’, seules dix personnes ont été enrôlées. Ce qui fait que beaucoup de gens sont rentrés sans accomplir leur devoir civique.
Il y a lieu de faire remarquer également qu’au grand dam des éléments de la Police nationale commis à l’ordre et à la sécurité, des hommes en costume refusent de faire la queue. Ces citoyens brisent tout protocole et se présentent directement devant l’opérateur de saisie. Ce qui froisse la conscience de ceux qui sont debout des heures durant dans la file. Des échos en provenance d’autres bureaux font état d’un désordre créé par des éléments de la police qui se font graisser les pattes.
Dans un tel environnement, il est difficile d’atteindre les 4 millions de Kinois attendus par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). À l’allure où vont les choses, il faut déjà penser à une prolongation de cette opération préélectorale dans la ville-capitale.