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La RDC aurait sa liste noire, reprenant notamment Didier Reynders et l'ambassadeur de l'UE au Congo, le Belge Bart Ouvry. Dix personnalités pourraient ainsi faire l'objet de sanctions en République démocratique du Congo. Il s'agit d'une proposition relayée par le site congolais 7sur7.cd. La liste est établie par un groupe informel de travail dénommé Groupe de soutien au Gouvernement de la RDC et elle fait suite aux sanctions décidées par l'UE et par les Etats-Unis à l'encontre de hauts cadres congolais.

• Qui?

Sept Belges figurent sur la liste des personnalités occidentales à sanctionner.

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders devrait faire l'objet d'une interdiction de visa et d'un gel des avoirs, tout comme les eurodéputées socialistes Marie Arena et Cecile Kyenge (Italie), et les N-VA Karl Vanlouwe et Peter Luyckx.

• Pourquoi?

Les autorités congolaises reprochent à ces personnes soit un soutien à l'opposition et aux sanctions contre le régime congolais, soit leurs critiques de la situation dans le pays. Elle avait déjà averti de représailles suite à la sanction infligée par l'UE à 9 responsables congolais.

• Les ambassadeurs sont visés

Le groupe informel préconise aussi de déclarer "persona non grata" l'ambassadeur de l'UE en RDC, Bart Ouvry, et de l'expulser pour avoir été "promoteur des listes des sanctions et mobilisateur des Chefs des Missions diplomatiques de Kinshasa contre le gouvernement".

L'ambassadeur de Belgique en RDC, Bertrand de Crombrugge, serait soumis à un "isolement diplomatique", tandis que Koen Vervaeke, ambassadeur de l'UE en Afrique, se verrait imposer une interdiction de visa et un gel des avoirs. Les autorités congolaises estiment qu'ils sont "instigateur" ou "plaque tournante" des sanctions contre les cadres du régime.

Deux Américains, la directrice Afrique centrale de Human Rights Watch Ida Saywer et le directeur de l'ONG Enough Project Sasha Levnev, sont également concernés par une interdiction de visa et un gel des avoirs.

• Et maintenant?

La liste a été remise au gouvernement le 10 juin. Le gouvernement doit encore en discuter puis la soumettre au parlement pour avoir son quitus, précise encore 7sur7.cd.

Le groupe informel n'exclut pas non plus des sanctions économiques ou la fermeture de représentations consulaires appartenant à des pays qui "s'ingèrent de manière notoire" dans les affaires internes de la RDC.

Avec lecho/7sur7.cd