
L’élection présidentielle envisagée cette année en République démocratique du Congo (RDC) pour désigner le successeur de Joseph Kabila ne se tiendra pas avant fin 2018 au plus tôt, a-t-on appris auprès de deux sources au fait de la situation.
La commission électorale devrait faire une annonce officielle en ce sens dans les jours qui viennent, ont expliqué ces deux personnes jointes à Washington.
Le mandat du président Joseph Kabila, qui a succédé à son père Laurent après son assassinat en 2001, devait s’achever le 19 décembre dernier. Son refus de quitter le pouvoir a provoqué des violences qui ont fait des dizaines de morts.
La Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, mais l’élection de son successeur a été repoussée à plusieurs reprises, officiellement faute de moyens.
La date de décembre 2018 pour la tenue de ce scrutin, a-t-on expliqué de même source, n’est absolument pas confirmée.
Cela dépendra du soutien obtenu en RDC même et à l’étranger pour organiser un vote transparent et aussi des moyens financiers à disposition. Un report jusqu’a mai, voire juillet 2019 n’est pas à exclure.
La RDC, anciennement Zaïre, n’a jamais connu de transition pacifique et démocratique sous la forme d’un processus électoral accepté par tous depuis l’indépendance en 1960.
Ses opposants soupçonnent Laurent Kabila de chercher in fine à organiser un référendum pour amender la Constitution et lui permettre de briguer un troisième mandat, comme l’ont fait ses homologues au Congo et au Rwanda.
Avec Reuters