
Comme demandé par la centrale électorale, la liste de partis et regroupements politiques valides pour concourir aux joutes électorales de décembre prochain a été remise ce 26 mars. Henri Mova Sakanyi, VPM en charge de la sécurité intérieure, a été face à Nangaa et autres têtes couronnées de la CENI afin de s’acquitter de cette lancinante demande qui lui avait été faite. Et, par ailleurs, cristallisait les regards non sans raison. Y a-t-il, enfin, des exclus ? La question est sur bien de lèvres de ceux qui n’auront pas réussi de poser leurs yeux sur les heureux élus de ce répertoire de partis. Bien. Mova, sur les épaules de qui pesait tout le poids de cette problématique dans cette impérieuse phase du processus électoral, semble s’être lavé les mains quant aux cas à problème. ‘’… Ceux qui ne se sont pas mis d’accord, une médiation a été menée par le CNSA. On a trouvé parfois des ententes qui ont permis que les listes ne soient pas en contribution. Mais, ceux qui ne se sont pas mis d’accord, parce que la volonté de ceux qui ont négocié l’accord de la CENCO était que les élections soient inclusives, nous avons dû aligner tout le monde. Au peuple d’en décider…’’, a-t-il précisé au sortir du dépôt de la fameuse liste à la CENI.
Après l’annonce du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre sur la cessation de la coexistence en doublure de certains partis politiques, des problèmes ont persisté sur une poignée d’autres. Il y a notamment le MSR (Lumbi –Rubota), l’ACO puis, le plus croisé, l’Udps de Feu Etienne Tshisekedi aujourd’hui tricéphales.
C’est à la justice de trancher
‘’La CENI a certainement un travail à faire pour constater que ceux qui ne sont pas dans la réglementation rigoureuse. Mais, nous avons fait notre part. Si jamais les dissensions persistent, il y a des instances comme les cours et tribunaux. Ce qui a été fait, enveloppe l’ensemble de la scène politique de sorte que personne ne soit déjà écarté du fait des problèmes qu’il aurait eus au sein de son parti. Quitte à ce que les autres instances jouent leurs partitions ‘’, dixit Mova.
Bataille
A présent, il va sans dire que la bataille des labels politiques devra avoir, outre les plateaux de Télé, les cours et tribunaux comme lieux de passe d’armes. Alors que le spectre de l’exclusion était décrié à cor et à cri à l’Opposition, la présentation de cette liste qu’il juge non exclusive démontre que Mova n’a pas voulu être celui par qui le mal a commencé par entrer. Donc, comme Pilate lors de la condamnation de Jésus, pour certains analystes, Henri Mova vient de se laver les mains quant au sulfureux dossier du dédoublement des partis politiques.
Pas de répit
Nommé en février en remplacement d’Emmanuel Ramazani Shadary, Henri Mova Sakanyi sacré Vice-premier Ministre de l’Intérieur et sécurité de la RDC durant une période teintée d’impasse politico-électorale et, aussi, sécuritaire, paraît ne pas avoir des répits. Dès son couronnement, il a dû courir pour essayer d’éteindre le feu en Ituri puis revenir, après quelques crochets prendre les armes devant les forces de sécurité. Dans le décor électoral actuel, son plus grand défi, confient des observateurs, sera, en tant que VPM de l’Intérieur, de veiller à ce que les élections se tiennent de manière sécurisée. Ce sera là, à tout dire, son grand challenge.
Avec la Prospérité