
Alors que le calendrier électoral publié par la CENI retient les contraintes sécuritaires comme un préalable déterminant, les groupes armés continuent de s’affronter et de se multiplier dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo
Le climat d’insécurité grandissante dans les provinces de l’Est du territoire de la République Démocratique du Congo contribue à susciter le doute sur l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre 2018, selon le calendrier publié le 5 novembre dernier.
Initiative de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), ce calendrier énumère des contraintes que l’Etat congolais et la Mission d’Observation de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO) sont appelés à enrayer afin de permettre aux Congolais de se choisir de nouveaux dirigeants.
Ces deux partenaires ont le devoir d’en finir avec les groupes armés qui mènent des actions de déstabilisation ? notamment dans les contrées de l’ex-Province Orientale et dans le grand Kivu, comme pour dire que, s’il y a guerre à travers le pays, il n’y aura pas élections à la date susmentionnée.
Malheureusement, jusqu’à quelque huit mois de cette date, les groupes armés continuent, non seulement de s’affronter, mais aussi de se multiplier, à telle enseigne qu’il devient, selon toute vraisemblance, difficile de les maîtriser.
Mme Leila Zerrougui, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RD Congo, a palpé du doigt cette triste réalité, lors de sa dernière tournée dans des contrées des provinces en proie à la guerre.
Elle a plaidé, par le biais de Radio Okapi, une chaîne parrainée par la MONUSCO, pour le renforcement de la sensibilisation à la culture de la paix des FARDC, des groupes armés, du Gouvernement de la République, y compris les organisations de la société civile.
Pour leur part, les analystes invitent les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Union Africaine et la SADC à chercher à connaître les personnes physiques ou morales qui entretiennent l’insécurité au Congo Démocratique et surtout la provenance des moyens avec lesquels ces personnes opèrent.
Un sage conseil dit : « Pour connaître l’auteur du crime, il suffit de connaître à qui le crime profite ». A l’heure actuelle, croit-on savoir, la non-organisation des élections au pays cher à Patrice-Emery Lumumba profite à ceux qui la préparent car, d’une part, ils ont perdu la confiance du peuple et, d’autre part, ils ne sont plus éligibles.
Avec la tempete des tropiques / Marcel Tshishiku