
A douze jours de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre, de violents heurts entre police et partisans de l’opposition ont éclaté dans le chef-lieu du Haut-Katanga.
partisans de l’opposition ont été tués mardi 11 décembre en République démocratique du Congo (RDC) dans des violences pré-électorales avec la police à Lubumbashi, à douze jours de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre, d’après une ONG de défense des droits de l’homme. Dans un bilan provisoire, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) parle aussi d’« un policier grièvement blessé » dans un état critique et de « 43 blessés, dont 15 par balle ».
La police fait état de onze policiers et deux civils blessés dans des heurts avec des partisans du candidat d’opposition Martin Fayulu, en campagne ce mardi à Lubumbashi. La coalition Lamuka, qui soutient M. Fayulu, fait état de cinq à six morts.
Lubumbashi, fief du président sortant Joseph Kabila
Plus tôt dans la journée, des partisans de M. Fayulu avaient été dispersés à coups de gaz lacrymogène et par des jets d’eau chaude pendant qu’ils attendaient leur candidat près de l’aéroport de Lubumbashi. L’ACAJ fait état de vingt-sept opposants pro-Fayulu arrêtés et de cinq véhicules incendiés dont deux de la police. « Ils nous ont imposé un itinéraire », a déclaré sur Twitter le candidat, affirmant que cet itinéraire les avait empêchés d’« arriver sur les lieux du meeting ». « Ils nous ont dirigés vers la résidence de “papa”Kyungu », a-t-il ajouté, en référence au nom du chef de l’opposition locale.
Dimanche, M. Fayulu a affirmé qu’il n’avait pas pu se rendre à Kindu (nord-est) en raison d’affrontements entre ses partisans et des personnes se réclamant de la majorité. Kindu est le chef-lieu de la province du Maniema d’où est originaire le candidat du pouvoir.
Avec le Monde