
Visiblement et politiquement, c’est possible. Mais, lorsqu’on voit les matières à traiter entre les deux pays, la RDC et les Etats-Unis d’Amérique, la rencontre probable entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu qui, d’ailleurs, séjournent actuellement au pays de l’Uncle Sam, risque de ne pas trouver sa raison d’être. Tenez ! L’un est Président de la République, alors que l’autre se considère toujours comme Président légitime que le peuple avait voté ‘’massivement’’, dit-il, pour mettre hors d’état de nuire le régime de Kabila. C’est ainsi qu’il tient, mordicus, à son combat, celui de la ‘’vérité des urnes’’.
L’affaire continue…
Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, n’entend pas prendre langue avec Félix Tshisekedi, qu’il considère comme étant un ‘’Président nommé par Kabila’’. Alors que Félix Tshisekedi va être reçu par le Secrétaire d’Etat américain, M. Pompeo, en marge de sa visite de trois jours au pays de l’Uncle Sam ; pour sa part, l’opposant radicale qu’est Martin Fayulu, ne compte surtout pas aller à sa rencontre, si et seulement si, celui qui a été proclamé Président par la CENI, s’apprêtait à réorganiser les élections crédibles dans le six mois à venir, devant rencontrer les aspirations du peuple congolais. Lorsqu’on voit le positionnement du leader de ‘’Lamuka’’, il est impensable, de surcroit, impossible que Félix Tshisekedi, qui continue de jouir de tous les avantages présidentiels, puissent se soumettre aussi facilement, à cette demande de Fayulu, visant la réorganisation des élections.
Pour beaucoup, cette voie demeure peu envisageable. D’autant plus que, quelques affidés de Lamuka continue à élever leur voix pour couper court à toute rumeur allant dans ce sens. Toutefois, faudrait-il rappeler que depuis son avènement à la tête de la RD Congo, le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi Tshilombo, est dans une offensive diplomatique. Deux mois après qu’il ait récupéré le strapontin présidentiel, Félix Tshisekedi a réalisé plusieurs sorties diplomatiques, en sillonnant ‘’d’un pas pressé’’ les capitales africaines. Luanda en Angola, Addis-Abeba en Ethiopie, Windhoek en Namibie, Kigali au Rwanda, Entebbe en Ouganda et Dakar au Sénégal… et on ne compte plus. Tout compte fait, ces tournées diplomatiques intenses ne s’étaient limitées que dans les pays de la région.
Le grand saut !
Actuellement, il s’apprête bel et bien à faire un grand saut hors du continent africain. Aujourd’hui, mercredi 3 avril, jusqu’au vendredi 5 avril 2019, Félix Tshisekedi sera effectivement sur le sol américain. C’est à Washington DC, que Mike Pompeo, Secrétaire d’Etat américain, va s’entretenir avec le nouvel homme fort congolais. Objectif principal, resserrer les liens diplomatiques, mais aussi économiques, commerciaux et même sécuritaires avec ce partenaire stratégique avec qui, Joseph Kabila a été en déliquescence à la fin de son mandat. Dans cette foulée, en termes de rencontres qu’aura effectués le Chef de l’Etat congolais, il serait pour lui, selon certaines indiscrétions, difficile d’avoir un tête-à-tête d’avec Martin Fayulu qui séjourne aussi depuis une semaine aux USA.
Probable tête-à-tête Trump-Tshisekedi
Quoique l’information officielle n’a fait aucune mention. Il se pourrait qu’à l’issue de cette visite de trois jours, que le Chef de l’Etat congolais s’entretienne avec son homologue américain Donald Trump. Plusieurs sujets pourraient être débattus, quand on sait que les USA tentent, depuis un moment, à élargir son champ de partenariat, surtout en Afrique centrale, où beaucoup de richesses y résident. Les américains les savent. D’où, ils ne vont jamais permettre à ce que la RDC, bien que se trouvant au cœur d’une crise de légitimité, puisse continue à trainer le pas en s’occupant de cette mésentente entre Tshisekedi et Fayulu. Les sorties médiatiques de l’ancien candidat président de Lamuka aux USA, ne seraient qu’une prédication dans le désert.
Le peuple d’abord…
D’emblée, il convient de mentionner que le Chef de l’Etat Congolais, s’est déplacé laissant derrière lui une population qui continue à espérer la formation d’un nouveau gouvernement qui, à l’en croire, pourrait certainement résoudre le problème du peuple. Ce ‘’peuple d’abord’’ ne jure que par l’amélioration des conditions de vie, en lieu et en place de voir leur Chef de l’Etat se déplacer régulièrement çà et là. Dans l’entretemps, l’entourage du Président en place explique que ce dernier, serait dans une approche diplomatique pour répondre aux nombreux défis dans le pays notamment, sécuritaire en ce qui concerne l’activisme des groupes armés dans l’est du pays. D’où, en cette matière, les USA pourraient cependant, être un allié de taille.
Merdi Bosengele / La Pros