
*Franck Diongo, tel un phénix qui revit, a signé sa rentrée politique par une sortie médiatique tonitruante, ce mardi 2 avril, en la salle de conférence Reine de la Paix dans la Commune de la Gombe. Une première depuis sa libération, sur ordre du Président de la République, Félix Tshisekedi. En effet, le Président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste, MLP, s’est présenté devant la presse pour donner une position claire de son parti sur la situation politique du pays après les élections du 30 décembre dernier. De prime à bord, Franck Diongo rappelle qu’à ce jour, la RDC, son pays, n’a pas deux Présidents de la République. A en croire ses propos, le seul Président reconnu par le MLP et le peuple congolais c’est Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Profitant de cette sortie médiatique, il appelle le Chef de l’Etat à diriger le pays dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République. Par ailleurs, pour résoudre la crise née des dernières élections générales et pour promouvoir la cohésion nationale, Franck Diongo Shamba a lancé un appel à la paix avant d’appeler le Président de la République à convoquer un dialogue inclusif. «La solution adéquate à cette récurrente crise de légitimité des institutions et des animateurs passe indéniablement par un dialogue de réconciliation nationale entre les filles et fils du pays, en vue de promouvoir la cohésion nationale et l’unité du Congo, notre chère Patrie », a-t-il soutenu devant la presse nationale et internationale. Ce dialogue que nous prônons, poursuit celui qu’on surnomme « Héros vivant», doit être inclusif, franc, sincère et sans tabou. Il devra, estimons-nous, être convoqué par le Chef de l’Etat, suivant son vœu exprimé lors de son investiture, de réconcilier tous les congolais.
‘’ …Il y a un temps pour tout, en l’espèce, un temps pour s’affronter, un temps pour contester, un temps pour taire les divergences et proposer des solutions ; le MLP, en tant que Parti Républicain, respectueux des institutions mais aussi attaché aux valeurs et principes démocratiques, déclare être prêt à soutenir et encourager toute politique allant dans le sens de la protection de l’intérêt du Peuple Congolais, tout en se réservant le droit de combattre tout individu ou groupe d’individus qui tenterait de brimer le droit légitime dudit peuple’’. C’est en ces mots que Franck Diongo a édifié l’assistance. L’homme apparait aujourd’hui comme celui qui met en avant-plan l’intérêt supérieur de la République Démocratique du Congo qui doit désormais décoller avec un Président de la République issu de l’opposition radicale. Conscient de quelques irrégularités qui ont émaillé l’élection du 30 décembre dernier, Franck Diongo pense qu’il serait très important que le Chef de l’Etat convoque un dialogue franc en vue de favoriser un développement rapide du pays.
Pourquoi le dialogue ? A cette question, Diongo répond « En considération de la convergence parallèle de la donne politique actuelle de la démocratie et de la dictature, de la victoire d’un camp sur l’autre, des différentes revendications de la vérité des urnes tant par le candidat malheureux que par l’afflux des recours des candidats Députés en contestation des résultats suivis de sérieux soupçons de corruption, des marginalisés et des frustrations y engendrées, rendent impossible la coexistence ou la cohabitation pacifique».
Ci-dessous, l’intégralité du message de Franck Diongo Shamba à la population congolaise !
POINT DE PRESSE TENU PAR LE PRESIDENT DU MOUVEMENT LUMUMBISTE PROGRESSISTE (MLP) AU CENTRE REINE DE LA PAIX, LE 2 AVRIL 2018
Objet : Position du MLP sur la situation politique du pays après les élections du 30 décembre 2018
- RAPPEL FACTUEL
Les dernières élections générales dans notre pays ainsi que le paysage politique qui en est résulté sont marquées par les sept constances suivantes :
- Pour des raisons diverses que nous aurons à développer plus loin, plusieurs compatriotes en âge de voter ont été privés de l’exercice de leur droit. C’est le cas des électeurs de YUMBI, BENI et de BUTEMBO n’ont pas pu élire leur Président de la République, moi-même, j’ai été contraint à l’exil ou tout simplement empêché d’être enrôlé.
- Selon plusieurs observateurs, les résultats des élections ont été proclamés sans qu’il ne soit tenu compte des opérations du dépouillement et des compilations, lesquelles se poursuivaient encore dans certains bureaux même après la publication des résultats provisoires par la CENI.
- Les résultats proclamés dans ces conditions ont donné gagnant un candidat de l’opposition à la présidentielle avec près de 36% des voix, tandis que l’ancienne majorité Présidentielle l’emportait paradoxalement aux législatives nationales et provinciales avec des scores astronomiques situés entre 70 et 90%.
- Le challenger du Candidat proclamé élu par la CENI à la présidentielle, continue jusqu’à présent à contester ces résultats, réclamant le recomptage des voix, au mieux, la vérité des urnes.
- La plupart d’observateurs Nationaux et Internationaux, dont notamment, l’Union Africaine et la CENCO qui avaient clairement indiqué au lendemain des élections que les résultats proclamés n’étaient pas conformes à la réalité, se sont résignés déclarant vouloir espérer que le nouveau pouvoir s’engagerait dans l’essentiel c’est-à-dire dans le sens de rencontrer les ententes légitimes des congolais.
- Dans cette atmosphère, le peuple congolais semble être plongé dans une perplexité sans précédente. En effet, la population se trouve partagée entre d’une part, le soulagement d’avoir un opposant, et d’autre part, un certain goût d’inachevé au regard d’un certain accord que ce dernier aurait signé avec son prédécesseur pour un partage de pouvoir bien déséquilibré, en considération du contrôle presque total que l’ancien régime détient sur les hautes institutions du pays chargées d’édicter les lois et de contrôler le pouvoir Exécutif.
- Les premiers pas du nouveau Président ont été marqués par une décision de très haute portée politique, à savoir, la libération des prisonniers politiques laissés par son prédécesseur, de même que la proclamation de son engagement à combattre la corruption et de promouvoir la réconciliation nationale.
Ces faits qui dominent l’actualité politique dans notre pays depuis les dernières élections générales, appellent de notre part, une mise au point s’articulant à trois points suivants :
- L’identité politique du Mouvement Lumumbiste Progressiste ;
- La nature de la crise congolaise ;
- La place du MLP dans la configuration politique née des élections 30 décembre 2018
- IDENTITE POLITIQUE DU MLP
En prenant l’étiquette lumumbiste, notre Parti démontre, sans équivoque, son engagement à suivre et à poursuivre sans relâche, les idéaux et la lutte menée par notre Héros National, Patrice Emery LUMUMBA. Ce dernier a combattu et payé de sa vie pour un Congo libre et prospère mais aussi, pour l’unité du Pays et la défense sans compromission des intérêts vitaux de la nation. Tel est le ressort et le sens de toute notre lutte comme disciple.
Cette noble lutte est restée d’actualité tout au long de notre histoire postcoloniale et ce, à travers les régimes successifs auxquels nous nous sommes opposés en permanence parce que les droits de l’homme étaient bafoués et l’Etat de droit privatisé, laissant ainsi nos populations dans la misère la plus indescriptible.
Ce combat que nous avons mené contre toutes ces antivaleurs, l’avait été sous l’ombre de notre père politique, Dr Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA, d’heureuse mémoire. Aujourd’hui qu’il n’est plus de ce monde, le MLP sous la conduite de votre serviteur que je suis, a le droit et l’obligation de continuer à porter toujours plus haut son idéal politique, de ne jamais trahir ni décevoir les attentes du peuple.
Comme d’aucuns n’ignore, le Dr Etienne TSHISEKEDI s’est toujours battu à nos côtés pour un Congo libéré de toute forme de dictature ; un Congo dont les immenses richesses ne profitent qu’à une clique d’affairistes spoliateurs et pilleurs, nationaux ou étrangers, et ce, au détriment de nos compatriotes.
- NATURE DE LA CRISE CONGOLAISE
Nombreux sont ceux qui se trompent en pensant que la crise que connait notre pays, avec ses immenses richesses et ses contours variés suivant les époques, est tout simplement une crise de légitimité du pouvoir. En réalité, la crise du Congo, dont le premier épisode a été déclenché moins d’un mois après l’accession du pays à l’indépendance, a en outre, des dimensions géopolitiques et stratégiques qu’il faut absolument en tenir compte ; notamment, la détermination des véritables acteurs impliqués dans le conflit suivant les mécanismes appropriés pour la recherche des solutions.
Cela nous amène à comprendre le rôle international à jouer par le Congo ainsi en tenant compte de son statut particulier qui tire ses origines de la conférence de Berlin 1885.
- LA PLACE DU MLP DANS LA CONFIGURATION POLITIQUE ACTUELLE
Le paysage politique à géométrie variable résultant de dernières élections Présidentielle et législatives est embarrassant ; cela est d’autant plus évident qu’il n’y avait aucune garantie d’impartialité de la part des organisateurs pour espérer avoir des élections libres, transparentes, crédibles et répondant au minimum des standards internationaux ; ce qui, du reste a justifié en son temps, le retrait de mon Parti du processus électoral qui s’est avéré chaotique par la suite, nous donnant ainsi raison.
Toutefois, à l’instar de l’Union Africaine, de la CENCO et de bien d’autres observateurs sus mentionnés, le MLP prend acte de l’avènement à la présidence de la République, d’une personnalité issue d’un parti historique de l’opposition, Parti fondé et dirigé pendant 36 ans par celui que nous appelons tous « le Père de la Démocratie Congolaise », je cite, le Docteur Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA d’heureuse mémoire.
En outre, le MLP considère qu’à ce jour, la République Démocratique du Congo n’a qu’un seul Président de la République, à savoir : Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qu’il exhorte de ne diriger le pays que conformément à la Constitution et aux lois de la République, seule manière d’honorer le dur combat mené par son défunt Père, en faveur duquel nous plaidons pour qu’il soit élevé en dignité à titre posthume au rang d’Héros National avant son inhumation.
Il n’est l’ombre d’aucun doute que l’actuel Président de la République est parmi les personnes les mieux placées pour savoir que son défunt père, dans le sillage duquel il a évolué au sein du parti, a sacrifié une grande partie de sa vie pour une noble cause, notamment, le combat pour l’instauration d’un Etat de droit, la cessation des violations des droits de l’homme, la lutte contre respectivement, la prédation et pillage systématiques des ressources naturelles, la corruption sous toutes ses formes ; les blanchiments des capitaux, l’érosion monétaire qui ont mis à terre notre pays lequel occupe malheureusement la dernière place en terme de la bonne gouvernance.
Considérant qu’il y a un temps pour tout, en l’espèce, un temps pour s’affronter, un temps pour contester, un temps pour taire les divergences et proposer des solutions ; le MLP, en tant que Parti Républicain, respectueux des institutions mais aussi attaché aux valeurs et principes démocratiques , déclare être prêt à soutenir et encourager toute politique allant dans le sens de la protection de l’intérêt du Peuple Congolais, tout en se réservant le droit de combattre tout individu ou groupe d’individus qui tenterait de brimer le droit légitime dudit peuple.
En sa qualité du Chef de l’Etat, le Président de la République a maintenant l’opportunité de réhabiliter et d’honorer la mémoire de tous ces vaillants héros de la liberté et de l’alternance, particulièrement ceux du MLP et de l’UDPS tombés sur le champ de bataille les 19 septembre et 19 décembre 2016.
En tant que produit de l’opposition radicale, il lui est loisible de poser des actes concrets devant rencontrer les aspirations légitimes du Peuple Congolais qui le regarde avec beaucoup d’espoirs tout en restant vigilant. Il n’a pas droit à l’erreur !
Quid de la nature de l’alliance formée entre CACH et le FCC ? Est-ce, une coalition ou une cohabitation ?
Il convient de préciser que ces deux regroupements politiques diffèrent de par leur mécanisme fonctionnel. Car, en effet, la coalition sous-entend, une alliance momentanée formée dans le but de défendre les intérêts communs. Dans ce cas, elle peut y avoir qu’une seule autorité ou Chef de fil qui donne l’impulsion.
Dans le cas d’espèce, nous estimons pour notre part, que l’alliance formée entre le CACH et le FCC, n’a en principe qu’un seul Chef de fil ou autorité qui s’appelle Félix TSHISEKEDI, le seul ayant le pouvoir de définir et de conduire avec son Premier Ministre, la Politique de la Nation ; l’option de la cohabitation ayant été écartée par les principales parties prenantes à ladite alliance.
- LA CONCLUSION
En considération de la convergence parallèle de la donne politique actuelle de la démocratie et de la dictature, de la victoire d’un camp sur l’autre, des différentes revendications de la vérité des urnes tant par le candidat malheureux que par l’afflux des recours des candidats Députés en contestation des résultats suivis de sérieux soupçons de corruption, des marginalisés et des frustrations y engendrées, rendent impossible la coexistence ou la cohabitation pacifique.
La solution adéquate à cette récurrente crise de légitimité des institutions et des animateurs passe indéniablement par un dialogue de réconciliation nationale entre les filles et fils du pays, en vue de promouvoir la cohésion nationale et l’unité du Congo, notre chère Patrie.
Ce dialogue que nous prônons, doit être inclusif, franc, sincère et sans tabou. Il devra, estimons-nous, être convoqué par le Chef de l’Etat, suivant son vœu exprimé lors de son investiture, de réconcilier tous les congolais.
Que vive la RDC
Que vive le peuple congolais
Que vive le MLP
SEULE LA LUTTE LIBERE
Honorable Franck DIONGO SHAMBA
Président National