
Les pouls montent aujourd’hui lundi 6 mai, face à la détermination de Martin Fayulu Madidi à se présenter au cabinet du commissaire général adjoint chargé de la Police Judiciaire. Selon certains médias en ligne, le porte-étendard de la bannière LAMUKA à la présidentielle du 30 décembre 2018 a affirmé : « J’ai reçu l’invitation et j’irai lundi répondre à cette invitation et qu’il me donne les preuves de mes propos, qu’il mette en face de moi les propos pour voir qu’est-ce que j’ai dit qui s’apparente au génocide, à l’incitation à la haine tribale. Qu’il me le dise ». Et de poursuivre : « Sereinement, j’irai écouter les plaintes parce qu’il y en a plusieurs pour qu’il me dise où est-ce que j’ai déclaré les choses qu’ils m’imputent ».
A en croire le porte-parole de la coordination LAMUKA/Kinshasa, Martin Fayulu n’a pas été notifié sur un quelconque report de cette invitation au «casier judiciaire». Ce, avant d’ajouter : « On ne reporte pas une invitation de la police judiciaire par un communiqué. Nous irons lundi au «Casier judiciaire»».
Selon lui, Martin Fayulu n’a pas suivi et il n’a pas une notification contraire. «Nous irons au «casier judiciaire», a-t-il conclu alors que la police, pour sa part, assure qu’une notification a été transmise à son avocat conseil.
L’invitation de Martin Fayulu est intervenue à la suite d’une plainte de Jean-Claude Lufuluabo et consorts contre « le soldat du peuple» de LAMUKA pour «incitation à la haine ethnique, pillage, atteinte aux droits garantis et crimes de génocides».
Selon un communiqué de la Police nationale congolaise(PNC), le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) ne sera plus entendu ce lundi 06 mai 2019 par la Police judiciaire. L’information a été livrée le samedi 4 mai par le porte-parole de la Police nationale congolaise, le colonel Pierrot MwanaMputu.
« Il se fait malheureusement que certaines personnes ont donné à cette invitation de la PNC un caractère politique qui avait pour risque d’exposer certains riverains habitant les environs immédiats de la coordination nationale de la police judiciaire. Nous avons pensé à quatre écoles maternelles, une école primaire et une école secondaire consulaire, quelques résidences des diplomates ainsi que des personnes morales et physiques privées. Pour éviter que la sérénité de la population ne soit rompue, des instructions précises viennent d’être données à la police judiciaire de décaler l’audition de M. Martin Fayulu pour une date ultérieure», a annoncé le colonel Pierrot Mwanamputu.
Emma MUNTU / Forum des As