
Le nuage s‘épaissit sur la réapparition surprise de l’opposant et ancien député national Ne Muanda Nsemi, ce lundi en République démocratique du Congo. Alors que son retour a été annoncé en coopération avec les autorités congolaises, le gouvernement a ordonné ce mardi l’arrestation du chef de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK).
Basile Olongo, le vice-Premier ministre intérimaire en République démocratique du Congo a été formel : Ne Muanda Nsemi doit être arrêté et de nouveau incarcéré. Plusieurs fois donné pour mort, Ne Muanda Nsemi a participé, à la surprise générale, à une conférence de presse conduite ce lundi par Joseph Olengankoy, président du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016. Face aux journalistes, M. Olengankoy s‘était notamment félicité des efforts conjoints réalisés par les institutions du pays, dont le chef de l’Etat, pour le retour sur la scène du chef de Bundu dia Kongo.
Ce dernier, dont la réapparition intervient après la libération de plusieurs prisonniers politiques, espère apporter sa contribution à la paix, comme il l’a signifié lors de la conférence. Sauf que, du côté du gouvernement, on estime – tout comme au sein de la société civile – que le gourou de Bundu dia Congo doit payer pour ses « crimes », rejetant ainsi les informations selon lesquelles ce dernier aurait profité de mesures de décrispation du président Félix Tshisekedi.