
Que de similitudes entre la politique et le sport! Dans les deux univers, seul le résultat dicte le commentaire. Dans les deux mondes, on brûle facilement ce qu'on a adoré hier et on adore facilement ce qu'on a brûlé hier.
Depuis les deux défaites consécutives, synonyme ou presque de l'élimination, dès le premier tour, des Léopards de la CAN, Jean-Florent Ibenge n'a plus la cote. Mieux, il est voué aux gémonies, honni, ostracisé, blacklisté, diabolisé ...grandeur et décadence pour cet homme, qui il y a encore deux ans, faisait la fierté de l'expertise nationale. Descente aux enfers pour cet entraîneur que tout le pays portait au pinacle à chaque succès du Onze national.
Il est déjà loin le temps où les Kinois, adeptes de la "religion" foot devant l'Éternel, scandaient "Ibenge coacher". Révolue l'époque -pourtant récente- où le sélectionneur national faisait figure d'icône dans le firmament du coaching, façon Vidinic.
Avec Ibenge, ce sont tous les joueurs de l'équipe nationale qui se voient vomis par leurs adorateurs d'hier. Bolasie, Bakambu, Mputu...perdent au terme de deux matches, tout le capital sympathie engrangé au fil des victoires. Vae victis !
Il en est des sportifs comme des politiques. Qui eût cru que des pans importants de l'opinion éprouveraient une once de nostalgie pour les années Mobutu? Le même Maréchal- président que tout un pays avait chassé tel un pestiféré. Le même "Guide" qui, au faite de sa gloire, sortait de nuages comme un demi dieu.
Comme quoi, la débâcle du Onze national charrie quantité d'alertes. Pas seulement pour les Léopards. En sport comme en politique, rien n'est définitivement acquis.
José NAWEJ/ forum des As