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’’L’état d’urgence est conforme à la Constitution’’. Tel est leverdict de la Cour constitutionnelle rendu public le 13 avril 2020. En conséquence, le ’’Congrès’’ imaginé par A.Thambwe et J.Mabunda est reporté. S’attendaient-ils à une décision autre que celle-ci 

Thambwe a, le premier, ouvert les hostilités. Invité de la radio Top Congo FM, le président du Sénat a usé du juridisme pour reconnaître, selon lui, un état d’urgence ’’de fait’’ décrété par le président de la République le 24 mars dernier pour riposter à la propagation du Covid-19. Et, pour préciser sa pensée, il a insinué l’idée d’organiser un congrès réunissant les deux chambres en vue delégitimer ledit état d’urgence.

Cette sortie médiatique a immédiatement fait bondir le parti présidentiel. Sur les ondes de la même radio, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, l’UDPS J.M. Kabund s’est dit opposé à l’organisation d’un congrès inopportun. Une passe d’armes s’en est suivie, mettant face à face les pro- et les anti-congrès.

Il s’en est fallu de peu pour qu’éclate une crise politique majeure en pleine période de coronavirus. Heureusement que la Cour constitutionnelle a mis rapidement fin à la diversion. Car, la priorité du moment dans tous les pays du monde, c’est l’organisation de la riposte à la propagation du Covid-19.

A.Thambwe et J.Mabunda le savent bien, eux qui avaient préventivement suspendu les plénières du Sénat et de l’Assemblée nationale pour observer l’évolution de la pandémie. Pourquoi ont-ils subitement oublié cette précaution barrière, au point de vouloir convoquer en congrès 500 députés et 109 sénateurs, en pleine expansion du Covid-19 à Kinshasa ?

L’organisation de telles assises a un prix. Déplacer les Honorables aussi. Par devoir de solidarité, Thambwe et Mabunda auraient dû privilégier la riposte au Covid-19, notamment les dépenses devant accompagner l’état d’urgence. En lieu et place d’un juridisme stérile.


LP