
Me Jean-Claude Katende, Président de l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO) et membre du Mouvement de l’Eveil Patriotique lancé par Mukuna, a indiqué que le Responsable de l’ACK a signifié en personne devant le magistrat instructeur du dossier qui l’oppose à Mamie Tshibola, qu’il ne voulait plus lui parler, ni comparaître devant lui. Une prise de position qu’il justifie par le fait que ce magistrat s’est montré très partial depuis le début de l’instruction de son dossier. Par la même occasion, l’Evêque Mukuna a demandé que son dossier soit transféré au Tribunal pour lui permettre de produire ses moyens de défense et démontrer qu’il est innocent afin de solliciter son acquittement.
En effet, trois raisons ont été avancées par le clan Mukuna. Premièrement, le concerné estime que le magistrat n’a pas identifié les indices sérieux de culpabilité dans le dossier et s’est fondé sur des raisons qui ne sont pas légales pour pouvoir le mettre sous mandat d’arrêt provisoire. Deuxièmement, le magistrat a envoyé l’Evêque Mukuna en prison parce qu’il a estimé qu’il a d’autres personnes à entendre et qu’il souhaiterait que ces personnes viennent comparaître devant lui pendant que l’Evêque est en prison. Et troisièmement, d’après toujours le clan de Pascal Mukuna, le refus du Magistrat d’écouter et regarder les vidéos et audio produits par les avocats de l’Evêque Mukuna dans lesquels la femme a parlé de plusieurs manières, se contredisant elle-même, pour que ces audio fassent l’objet d’un échange.
Tout récemment, le responsable de l’ACK avait déposé une plainte à la Cour Constitutionnelle, contre l’ancien Président de la République. Mme Mamie Tshibola n’avait pas tardé à poursuivre en justice Pascal Mukuna pour viol, menaces de mort et détention illégale de document d’enregistrement d’une parcelle. Après son audition intervenue la semaine dernière, devant le Magistrat instructeur du dossier au Parquet Général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, ce dernier a été placé sous mandat d’arrêt provisoire (MAP), avant d’être acheminé à la prison centrale de Makala le jour suivant dans la matinée.
Tout est parti d’un différend qui opposait depuis un temps Pascal Mukuna et Mme Mamie Tshibola, celle-ci se présente comme la veuve de Feu Nkantshia wa Milongu, propriétaire de la parcelle que la dame revendique comme héritage légué par son défunt époux.
Cyprien Indi / la prospérité