
Un jour après l’audience avec les Présidents du parlement, Félix Tshisekedi a échangé hier, mercredi 14 octobre 2020, à la cité de l’Union Africaine, avec les membres du bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature. Au sortir de l’audience, le chef de la délégation, le Président a.i de la Cour Constitutionnelle et Procureur Général, M. Mukolo Mpolesha Jean-Paul, a indiqué que l’examen des questions qui concernent la gestion du pouvoir judiciaire en RDC a constitué le menu principal des échanges avec le Chef de l’Etat.
Devant la presse présidentielle, Mukolo a souligné que les relations entre le pouvoir judiciaire et les différentes institutions étaient bonnes et que la Justice fonctionnait normalement. Abordant le problème de dernières nominations intervenues par ordonnances au sein de la magistrature, le Président a.i de la Cour Constitutionnelle a laissé entendre que la procédure suivie par le Chef de l’Etat était légale et n’était empreinte d’aucune violation avant d’affirmer que les juges récemment nommés prêteront incessamment serment devant le Chef de l’Etat.
Parlant de la rentrée judiciaire prévue ce jeudi 15 octobre 2020, M. Mukolo a indiqué qu’elle aura bel et bien lieu parce que toutes les modalités pratiques quant à ce, a-t-il dit, ont déjà été prises, rapporte la presse présidentielle.
Et, pourtant, un jour auparavant, Félix Tshisekedi a conféré avec Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba. Les deux Présidents de deux chambres du parlement lui auraient dit qu’ils étaient dans la perplexité d’engager le Parlement sur la voie de la prestation de ces trois juges alors que les Ordonnances aux termes desquelles ils ont été nommés portent encore jusqu’à ce jour, des germes de contestation. Ils lui auraient également réaffirmé qu’ils restaient attachés à la Constitution, aux lois de la République ainsi qu’aux procédures édictées.
D’où, entre les avis du Parlement et du Conseil Supérieur de la Magistrature, qui suivre et qui laisser ? Si tenté que nul autre congolais, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi est là, devant une situation complexe où toute la responsabilité ainsi que le destin de la RDC reposent, désormais, entre ses mains.
La Pros.