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L’indignation est collective mais les contestations sont individuelles. Chez les politiques comme auprès de la société civile, c’est le même discours, Félix Tshisekedi joue les jeux des ennemis de la République. Et ces ennemis ne sont plus à rechercher, car très bien identifiés, il s’agit bien du Rwanda et de l’Ouganda. Le bémol, ce sont les accords de coopérations sécuritaires signés avec ces deux pays voisins indexés comme désireux d’envahir le Congo.

« Je suis outré par la présence des policiers Rwandais sur le sol Congolais de Goma pour quelque raison que ce soit. N’ayons pas de mémoire courte en ignorant d’où nous venons. La succession des violations de la souveraineté nationale prend des allures très inquiétantes », a déclaré Noël Tshiani, candidat à la dernière présidentielle.

Mais Noël Tshiani n’est pas le seul à s’insurger contre cette présence policière Rwandaise. Il y a également Martin Fayulu, lui aussi candidat à la dernière présidentielle.

« En attendant mon adresse à la nation le 30 décembre prochain, je demande au peuple congolais de refuser la présence des policiers rwandais à Goma. Cette présence, comme celle de l’armée ougandaise, viole la souveraineté de notre pays et tend à officialiser sa balkanisation », a-t-il recommandé sur son compte Twitter.

Et pour éviter d’être accusé d’un silence coupable, Jean Pierre Bonganga a donné de la voix. Il a farouchement condamné l’entrée de troupes ougandaises sur le sol congolais. Il a dans une déclaration parlé de la « haute trahison ».

Coté société civile, c’est le même sentiment. Le président de l’ONG ASADHO n’a manqué à rappeler.

« Si nous ne nous levons pas contre la politique du Président Tshisekedi a l’Est du pays, nous allons nous retrouver avec un pays totalement occupé et exploité par les étrangers. J’ai toujours attiré l’attention de tous sur cette politique dangereuse », a-t-il indiqué.

Pendant ce temps, le vice-premier ministre en charge de l’intérieur a été interpellé à l’Assemblée Nationale. Daniel Aselo devra répondre à une question d’actualité lui adressée par le député national, Jean Baptiste Kasekwa.

Et pour couper court à ce qu’elle qualifie de rumeurs, la police nationales congolaise a réagi sur la présence de policiers Rwandais à Goma au Nord-Kivu. Dans un tweet, la PNC indique qu’il n’a jamais été question de l’entrée de policiers Rwandais en RDC mais bien au contraire de l’échange d’expériences en termes de lutte contre la criminalité frontalière.

La Tribune Plus / MCP, via mediacongo.net