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L’Association pour l’accès à la justice confirme l’information. Le flic a été auditionné à l’Agence nationale des renseignements, assure sur Twitter l’organisation dirigée par Georges Kapiamba sans révéler les motifs de son interpellation. L’ACAJ s’est assurée que la détention et l’interrogatoire à l’ANR se passent dans le strict respect des droits de l’homme. « L’ACAJ confirme l’interpellation et l’audition de M. François Beya par des enquêteurs de l’ANR. Les plus hauts responsables de ce service nous ont rassuré que toute la procédure a été conduite dans le strict respect de droits humains », a précisé Kapiamba qui explique suivre de très près ce cas.

Francois Beya serait-il en disgrâce ?

Jeune Afrique révèle même qu’il avait été chargé de tirer au clair un litige minier qui opposait différents membres de l’entourage de Tshisekedi, dont l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa et le conseiller privé de celui-ci, Fortunat Biselele, dont les rapports avec François Beya sont conflictuels. Sa gestion de ce dossier, très critiquée, a marqué le début de sa disgrâce.

En plus, dans l’entourage du chef, ça se chuchote. François Beya est accusé de double loyauté. Ses détracteurs lui reprochent d’entretenir de bonnes relations avec Joseph Kabila. D’ailleurs, il n’a pas été associé en décembre 2021 à la nomination du nouvel homme fort de l’ANR, Jean-Hervé Mbelu Biosha. Certaines de ses prérogatives ont été attribuées au nouveau patron de l’ANR. Selon les informations de JA, le nouveau numéro un de l’agence a été chargé par Félix Tshisekedi d’accorder, ou non, les autorisations d’entrée ou de sortie du territoire aux jets privés.

« Cela a eu pour conséquence directe de retarder le voyage en Afrique du Sud de Joseph Kabila, qui n’a été autorisé à décoller que le 25 janvier, soit quatre jours après qu’il ait formulé sa demande auprès de l’ANR. Il n’est pas encore rentré à Kinshasa. Joseph Kabila n’est pas la seule personnalité de premier plan à avoir temporairement été empêchée de décoller. Moïse Katumbi a quant à lui dû patienter sept jours avant d’être autorisé, la semaine dernière, à décoller pour la Zambie », ajoute JA.

Le pays attend connaître l’aboutissement de ce dossier qui alimente déjà les débats après l’épisode Kabund.

Ouragan.cd