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La police congolaise a annoncé jeudi 22 juin avoir interpellé des jeunes «porteurs de machettes» qui voulaient s'en prendre aux rwandophones présents à Kinshasa sous prétexte de complicité avec les rebelles du M23 soutenus, selon Kinshasa, par le Rwanda.

«Il s'agit des individus qui avaient tenté de troubler l'ordre public et de stigmatiser d'autres personnes vivant à Kinshasa. La police les a interpellés afin que la justice s'occupe de leur cas», a déclaré à l'AFP le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa. Samedi dernier, une vidéo partagée sur les réseaux sociaux avait créé l'émoi. On y voyait des jeunes «procéder à des contrôles de véhicules dans le but d'attenter (à la vie) des paisibles personnes aux faciès nilotiques», a indiqué à la presse le major Alpha Landu, porte-parole de la police de Kinshasa. Ces jeunes gens, «sans titres ni qualité, porteurs de machettes, étaient habillés en tenues ressemblant à celles des Forces armées de la République démocratique du Congo», a expliqué l'officier.

«La chasse» aux rwandophones

Parmi les sept personnes présentées, il y a également un homme connu comme harangueur des foules du parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), interpellé pour «incitation à la haine tribale», a indiqué le major Landu. Dans une autre vidéo, on le voit citant les noms et adresses des personnes ciblées. Il y a une semaine, les autorités ont annoncé leur décision de combattre «la chasse» aux rwandophones (personnes parlant le kinyarwanda, langue nationale du Rwanda) durant les manifestations organisées depuis plusieurs semaines contre le Rwanda et le M23.