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L'actualité de la semaine en Amerique

Ses publicités sont partout, il sillonne les États-Unis pour présenter son programme, mais ignore l’Iowa et du New Hampshire où s’activent ses rivaux : fort de moyens illimités, Michael Bloomberg mène une campagne originale pour la présidentielle 2020, qui lui a permis un démarrage honorable dans les sondages.  

 

L’ex-maire de New York, 77 ans, qui n’a annoncé sa candidature à l’investiture démocrate que le 24 novembre, déroule une campagne combinant matraquage publicitaire et activation d’un réseau de maires tissé grâce à des années d’engagement pour le climat et un programme de formation d’élus financé par sa fondation, Bloomberg Philanthropies.

À en croire les sondages nationaux, la méthode a une certaine efficacité : ils créditent en moyenne le patron-fondateur de l’empire médiatique Bloomberg LP d’environ 5 % des intentions de vote, à la 5e place sur 15 candidats prêts à défier Donald Trump. Pas loin du carré de tête formé par Joe Biden, Bernie Sanders, Elizabeth Warren et Pete Buttigieg.

Plusieurs analystes se disent cependant sceptiques face à la stratégie iconoclaste de ce milliardaire centriste, ambitieux sur le climat ou la lutte contre les armes, mais conservateur économiquement, très loin d’Elizabeth Warren ou Bernie Sanders, qui veulent augmenter les taxes des plus riches pour réduire les inégalités.

« Ses efforts sont vains », assure à l’AFP Bruce Ackerman, professeur de sciences politiques à l’université de Yale. « Sa stratégie n’a aucune chance ».

Avalanche de publicités

Aucun candidat, depuis 1972, n’a décroché l’investiture démocrate sans arriver dans les deux premiers aux primaires du New Hampshire ou de l’Iowa, organisées dès février.

Or M. Bloomberg, plutôt que de se battre dans ces petits États où ses rivaux construisent leur réseau depuis des mois, se focalise lui sur la quinzaine d’États dont les primaires se tiendront lors du « Super Tuesday », le 3 mars.

Parmi eux : la Californie et le Texas, les deux États qui envoient le plus de délégués à la convention qui désignera en juillet le candidat chargé de battre M. Trump en novembre.

Il y enchaîne les déplacements, accompagnés d’un rouleau compresseur de publicités : cet homme parmi les plus riches du monde a déjà dépensé quelque 100 millions de dollars en spots télé et radio - autant que tous les autres candidats réunis, selon la société spécialisée Advertising Analytics. Sans parler des millions dépensés en publicités en ligne.

Les effets sont visibles : son nom revient sur tous les écrans, de la télévision à YouTube.

Sa campagne a aussi recruté plus de 300 personnes, dont Gary Briggs, ex-chef du marketing de Facebook devenu patron d’une campagne numérique désormais vitale pour gagner des électeurs.

Pour autant, souligne M. Ackerman, M. Bloomberg, qui finance sa campagne sur sa fortune et n’a pas besoin de mobiliser des milliers de donateurs comme ses concurrents, n’a démontré « ni organisation de terrain ni charisme », deux éléments-clés dans une élection.

Méfiance de l’électorat noir

À défaut de susciter la ferveur de militants à travers le pays, ou de participer aux débats démocrates dont il ne remplit pas les critères - il sera ainsi absent du débat jeudi soir -, M. Bloomberg a engrangé le soutien d’une dizaine de maires dans divers États, comme Steve Benjamin, maire noir respecté de Caroline du Sud.  

M. Bloomberg espère ainsi redorer son blason auprès de l’électorat noir, méfiant envers un candidat qui a prôné des années durant, à New York, des interpellations policières arbitraires, jugées discriminatoires envers les minorités.  

Ces maires sont tous passés par le programme de formation d’élus locaux organisé par sa fondation en partenariat avec l’université de Harvard, révélait récemment le New York Times.

Mais « ce ne sont pas vraiment des soutiens venus de la base », souligne Michael Miller, politologue à l’université Barnard. « Rien ne dit qu’ils lui permettront de progresser dans l’opinion ».

Autre handicap potentiel pour le milliardaire : la chaîne ABC a ressorti récemment des accusations de sexisme émanant d’ex-employées.  

Accusations étayées de commentaires salaces, apparues dès sa première campagne pour la mairie de New York en 2000, qui pourraient le pénaliser aux yeux de l’électorat féminin.

Michael Miller, échaudé comme d’autres par la victoire surprise de Donald Trump en 2016, se garde néanmoins de tout pronostic, en attendant de voir si les scrutins de l’Iowa et du New Hampshire feront émerger un ou deux vrais favoris.  

« Il y a un certain nombre de gens qui n’aiment aucun des nombreux candidats actuellement devant eux. Peut-être que (Bloomberg) peut obtenir leur soutien », dit-il. 

Avec La Presse

 

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