Une Suédoise de 31 ans ayant rejoint l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie a été condamnée, lundi 8 mars, à trois ans de prison ferme pour avoir emmené son fils avec elle. C’est la première condamnation d’une « revenante » par le pays nordique.
La jeune femme, qui était arrivée en Syrie via la Turquie à l’été 2014, a été condamnée pour « traitement arbitraire envers un enfant » contre son fils âgé de deux ans à l’époque, selon le jugement obtenu par l’Agence France-Presse (AFP).
Séparée du père de l’enfant, partie civile dans cette affaire, la jeune femme avait obtenu son accord pour le voyage, en disant vouloir prendre des vacances en Turquie. Elle affirme n’avoir voulu passer que quelques jours en Syrie, mais le tribunal a estimé qu’il était établi par le procureur qu’elle voulait s’y installer durablement.
La jeune femme va faire appel, a annoncé son avocat à l’agence suédoise TT.
Environ 150 « revenants »
Environ 300 Suédois ou résidents suédois, dont un quart de femmes, ont rejoint les rangs d’organisations djihadistes au Levant, principalement entre 2013 et 2014, selon des informations déclassifiées par les services de renseignement. « Environ la moitié d’entre eux, près de 150, sont rentrés », selon Magnus Ranstorp, expert suédois du djihadisme. Selon l’étude de référence qu’il a menée, 75 % des personnes ayant rejoint une organisation djihadiste au Levant depuis la Suède sont de nationalité suédoise et 34 % y sont nés.
Deux Suédois avaient été condamnés à la perpétuité à Göteborg en décembre 2015 grâce à des vidéos montrant leur participation à des décapitations. D’autres « revenants » ont été condamnés, mais pour des crimes et des délits en Suède.
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