Le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a indiqué que le gouvernement ne va pas recourir aux éléments des groupes armés comme des réservistes au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Il n’y aura pas de groupes armés parmi les réservistes des FARDC. La réserve ne sera pas un fourre-tout. Il est hors de question de prendre de personnes qui ne sont pas de bonne moralité…», a déclaré Patrick Muyaya. Ce dernier fait savoir qu’il y a des critères pour devenir réservistes au sein de l’armée. Il cite notamment la moralité, le casier judiciaire ainsi que l’âge du candidat réserviste.

Au cours d’une conférence de presse tenue lundi 6 mars 2023 à Goma, le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi a révélé que les groupes armés locaux sont dorénavant mobilisés en tant que réservistes qui seront outillés de la même manière que les militaires congolais. « Au sein du gouvernement, nous ne voulons plus que les gens disent que nous engageons des forces supplétives. Il n’y a pas de forces supplétives lorsque les gens défendent leur propre pays, ce sont des vrais compatriotes », a laissé entendre Muhindo Nzangi lors de sa conférence de presse.

Le ministre de l’ESU qui est aussi élu de la région (Nord-Kivu) a adoubé une milice locale en soutenant que les jeunes miliciens appelés localement « les Wazalendu », doivent être protégés car aujourd’hui, « nous avons un ennemi commun, même si dans le passé, ils ont tiré sur les FARDC ».

Lors du Conseil des ministres du vendredi 3 mars dernier, le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda avait proposé le projet d'ordonnance-loi instituant la Réserve Armée de la Défense en République Démocratique du Congo. Selon le patron de la Défense nationale, il s'agit d'une structure des citoyens congolais réservistes qui vient en soutien et/ou en appui aux Forces Armées de la République démocratique du Congo.

Dido Nsapu /Digital Congo