
Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a suggéré mardi l’idée de rationaliser les futures élections prévues en RDC, de manière à concentrer les moyens disponibles d’abord sur l’organisation des scrutins directs à délais constitutionnels incompressibles et dans un second temps les scrutins indirects.
« Plutôt que d’organiser tous les scrutins en 2016, deux options fondamentales peuvent être levées, d’une part la concentration de tous les moyens disponibles sur les scrutins à délais constitutionnels incompressibles (élections présidentielles, législatives nationales et provinciales) et d’autre part le regroupement des scrutins par degré », a déclaré le président du Sénat, dans son discours d’ouverture, au Palais du peuple, de la session ordinaire de septembre de la chambre haute du parlement.
Pour lui, il s’agit d’organiser tous les scrutins directs le même jour (présidentielle, législatives nationales et provinciales) et tous les scrutins indirects dans les semaines qui suivent.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI), organe technique compétent, pourrait se prononcer sur cette proposition dans le cadre des injonctions lui faites par la Cour constitutionnelle, a précisé Léon Kengo wa Dondo, qui a invité par ailleurs la CENI à fiabiliser le fichier électoral.
Quant au processus de décentralisation politique de l’Etat, le président du Sénat a réaffirmé, à l’instar de la Cour constitutionnelle, son caractère irréversible, avant de suggérer que les futurs scrutins directs et indirects au niveau des provinces soient organisés dans le cadre des nouvelles provinces démembrées. L’avantage de cette option, selon lui, est d’éviter que les assemblées provinciales actuelles soient amenées à élire les gouverneurs et vice-gouverneurs pour un mandat non conforme à la Constitution.
Auparavant, le président du Sénat a rappelé les deux contraintes politiques majeures qui s’imposent au gouvernement dans le cadre de cette session budgétaire, à savoir le financement des futures échéances électorales et la matérialisation de la décentralisation politique amorcée par la loi de programmation. Il a réaffirmé à cette occasion la volonté « non équivoque » des sénateurs d’aller plus vite aux élections.
Exécution du budget 2015 : des contreperformances imputables à la fraude fiscale, selon Kengo wa Dondo
Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a affirmé mardi à Kinshasa que l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2015 se traduit jusqu’à présent par un faible taux de réalisation des recettes, soit des contreperformances de 30% par rapport aux prévisions de la loi des finances imputables, selon lui, notamment à la fraude fiscale et douanière ainsi qu’à la baisse des cours des produits de base d’exportation notamment le cuivre.
Dans son discours d’ouverture de la session ordinaire du Sénat, essentiellement budgétaire, Léon Kengo wa Dondo a fait savoir que les perspectives économiques paraissant incertaines, le gouvernement projette déjà la réduction de 30% du train de vie de l’Etat. Le Sénat attend de plus amples précisions sur cette proposition, a-t-il dit, estimant que l’idée de l’amenuisement des ressources renforce celle de la rationalisation des besoins.
Auparavant, le président de la Chambre haute du parlement a fait valoir que le futur budget sera voté lors de cette session dans un contexte économique difficile. Le calendrier de la session ordinaire de septembre étant ouvert, plusieurs matières viendront le meubler, notamment des arriérés législatifs, le projet de loi sur les juridictions de l’ordre administratif, le projet de loi sur le statut du personnel de l’enseignement public, la proposition de loi sur le statut des anciens Chefs de l’Etat, la proposition de loi sur l’accès à l’information, ainsi que la proposition de loi relative à l’extradition
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