
En République démocratique du Congo, la présence des militaires et des casques bleus a été renforcée dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, pour assurer la sécurité de la population pendant la période des fêtes. Depuis quelques années, cette population est victime des massacres des rebelles ougandais ADF et elle craignait une recrudescence des violences en cette fin d’année.
Des rumeurs d’attaques imminentes des rebelles ougandais ADF circulent à Beni. Depuis Noël, les militaires congolais et les casques bleus onusiens sont plus nombreux dans la ville, mais aussi sur les grands axes Beni - Eringeti et Mbau - Kamango. « La situation sécuritaire est sous contrôle », affirme le lieutenant Mak Hazukay porte-parole de l'opération Sokola 1, chargée de combattre les groupes armés dans la zone depuis deux ans.
Deux années sanglantes qui ont fait au moins 750 victimes, selon le vice-président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme : « Ces massacres sont en train d’être perpétrés malgré les dispositifs déployés. La Monusco (Mission onusienne en RDC) est vraiment outillée, mais elle intervient seulement en appui. C’est là le nœud du problème. Au niveau des attaques, la Monusco intervient rarement où la population est menacée ».
Dans la nuit du 26 décembre, une nouvelle attaque au nord-est de la ville a fait au moins cinq morts. La société civile réclame des opérations conjointes entre les forces armées congolaises (FARDC) et la Monusco pour parvenir à neutraliser les rebelles ougandais, comme l’a promis le président Kabila de passage à Beni, il y a deux semaines.
Avec Rfi








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