
Dans son message de vœux adressé au peuple congolais le 1ere janvier 2001, Mzée Laurent Désiré Kabila invitait les filles et les fils du grand Congo, a une résistance encore plus active et à une lutte, sans merci, contre les ennemis du pays, jusqu’au jour où la RDC recouvrira totalement son intégrité territoriale Ci-dessous, l’intégralité du discours.
Le premier jour de l’an 2001, m’offre l’occasion de vous adresser mes très vives et sincères félicitations à vous tous mes compatriotes, pour la résistance active que vous avez menée, tout au long de l’année écoulée contre les agresseurs de la République démocratique du Congo.
Je relève donc votre glorieuse et opiniâtre résistance qui a permis à la nation de n’être occupée, ni totalement ni entièrement, par les agresseurs et esclavagistes rwandais, ougandais et burundais. Que chacun d’entre vous trouve ici l’expression de ma profonde gratitude, pour les sacrifices immenses consentis et sans lesquels, les fossoyeurs de notre pays auraient Pu déjà ouvrir une brèche au sein de notre peuple, pour nous entraîner irréversiblement dans l’ornière d’humiliation, d’assujettissement et d’exploitation systématique et malheureux. Fort heureusement, vous avez défait et triomphé des intentions de ceux qui, au loin, n’ont cessé de porter régulièrement secours à nos agresseurs.
La nation aurait Pu faire mieux n’eût été, d’une part, en raison des visées de nos agresseurs, les agissements ignobles des nôtres qui ne pouvaient assouvir leurs appétits de pouvoir que par ce biais et, de l’autre, le comportement antipatriotique de ceux des Congolais qui avaient choisi de diaboliser le gouvernement de leur propre pays, auprès de la communauté internationale, escomptant obtenir ainsi un appui total, pour leur parachutage dans les structures du pouvoir d’Etat.
Je suis convaincu qu’à la fin de l’an 2000, au début du 21ème siècle et au premier jour du troisième millénaire, nos efforts vont tendre à chasser du territoire national les envahisseurs qui, du reste, ne nous veulent nullement du bien. Ces agresseurs ont assassiné plus de 2.300.000 Congolais et ont élu littéralement domicile dans nos mines d’or et de diamant, dans nos plantations de café et de cacao, dans nos parcs, dans nos forêts et nos bois.
Ainsi, ces rapaces confirment, au fil des jours, ce que nous savions déjà et que nous n’avons jamais cessé de clamer haut et fort toujours et partout. Ils mènent à la fois une guerre de rapine, une guerre économique, une guerre de tentative de balkanisation de notre pays. C’est pour chasser ce cauchemar de démembrement de notre nation, que je vous convie, filles et fils du grand Congo démocratique, à une résistance encore plus active et à une lutte, sans merci, contre nos ennemis, jusqu’au jour où nous recouvrerons totalement l’intégrité territorial, l’indépendance nationale, et la souveraineté internationale de notre pays.
Pour atteindre ce noble et légitime objectif, la République démocratique du Congo à besoin de sa cohésion interne, sans la moindre fissure. Ce dont les anti-régimes, devant le danger que court pourtant la mère patrie, ne veulent nullement comprendre.
Mes chers compatriotes, Nous sommes, malgré tout, confiant de pouvoir surmonter nos difficultés économiques conjoncturelles, au cours de cette année 2001, avant d’entreprendre enfin une marche fulgurante, pour la reconstruction de notre pays.
Aussi malgré es vicissitudes graves que vit notre pays, nous restons plus que jamais confiants, en l’avenir de notre patrie. La République démocratique du Congo est un pays choisi par Dieu et le plan divin se réalisera totalement sur cette terre africaine du Congo démocratique, quelle que soient les tentatives humaines intérieures et extérieures. A toutes et à tous, je souhaite mes voeux de bonheur, de prospérité et d’engagement patriotique, en vue de la libération totale de notre pays.
«BONANA».
Engagement politique de Laurent Désiré Kabila
Les premières luttes remontent au début des années 1960, durant la crise congolaise qui accompagne et suit l’accès à l’indépendance du Congo belge. D’août 1960 à janvier 1961, il lutte contre la gendarmerie katangaise dans les rangs de la jeunesse du Parti Balubakat (Jeubakat). Jason Sendwé, chef de la Balubakat, le parti qui regroupe les membres de leur ethnie commune, celle des Lubas, remarque ses talents d’orateur et le nomme « colonel » des jeunesses, en fait des milices Balubakat au Katanga.
Il sort de l’anonymat en septembre 1963 tors de la création du Comité national de libération (C.N.L.), formation politique nationaliste (lumumbiste) et révolutionnaire qui veut éliminer par la lutte armée le gouvernement Adoula. Il y est secrétaire général des Affaires sociales, Jeunesse et Sports. Quelque temps plus tard, ses milices se rallient à l’insurrection déclenchée par les forces lumumbistes en juillet 1964, lors de la prise d’Albertville, capitale du Nord-Katanga, par l’armée populaire de libération, on le retrouve vice-président d’un « gouvernement provisoire » qui ne durera que quelques mois.
Au début de 1965, il se replie au Kivu où il est nommé chef des opérations militaires par un pouvoir rebelle qui contrôle à cette époque plus du tiers du territoire congolais. Il est toutefois plus présent dans les capitales étrangères d’Afrique orientale que dans les maquis qu’il paraît diriger de loin. Lorsque Che Guevara le rencontre à Dar es-Salaam en février 1965, il est de prime abord séduit par lui. Le jugement du Che sera ensuite très négatif sur le sérieux des chefs congolais, y compris sur Kabila auquel il reproche d’être toujours absent du front.
D’après le témoignage de Che Guevara qui essaya, entre avril et novembre 1965, d’appuyer les dirigeants des fronts du mouvement rebelle et les maquisards de Kabila établis à Fizi Baraka, sur les rives du lac Tanganyika, Kabila et son groupe étaient plus « contrebandiers » que « rebelles », considérant qu’ils ne réussiraient jamais à se transformer en une force révolutionnaire.
De 1967 à 1985, Laurent-Désire Kabila, suit un double parcours: est à la fois le chef « révolutionnaire » incontesté d’un maquis peu étendu situé aux alentours de Hewa Bora dans les montagnes de l’extrême sud du Kivu, mais aussi un commerçant qui tire de substantiels bénéfices du trafic d’or et d’ivoire dont il détient le monopole dans son maquis.
Après l’effondrement de celui-ci en 1985, on perd la trace de Kabila, dont certains commentateurs affirment qu’il aurait été dans l’entourage d’un autre rebelle, John Garang, chef du plus important maquis soudanais. Résidant principalement à Dar es-Salaam, on l’aperçoit aussi à Kampala, en Ouganda, où il entretient des liens amicaux avec le président Yoweri Museveni. Pendant la longue « transition démocratique » zaïroise (1990-1996), ni lui, ni le parti qu’il a fondé en 1967 dans les maquis du Kivu, le Parti de la révolution populaire (PRP.), ne participent à la Conférence nationale souveraine qui doit amener le Zaïre vers la IIIème République et qu’il considérera toujours comme une institution « à la solde de Mobutu ».
Prise de pouvoir
Kabila sort soudainement de l’ombre en septembre 1996 : il signe à Gisenyi (Rwanda) avec trois autres « rebelles » et exiles zaïrois un protocole d’accord créant l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) dans lequel les quatre participants s’engagent à œuvrer pour chasser Mobutu du pouvoir. Mais un seul des signataires dispose de combattants pour ce projet.
Ils devront donc compter au départ uniquement sur l’apport des troupes et de la logistique militaire des armées rwandaise, ougandaise puis angolaise. Commence alors l’étonnante « anabase » militaire et politique qui, en quelques mois, conduit l’A.F.D.L. du Kivu à Kinshasa, conquise sans effusion de sang le 17 mai 1997, au lendemain de la fuite précipitée, le 16 mai, du « grand léopard » qui disparaît sans soulever d’émotion dans son pays.
Au fil d’une fulgurante avance qui l’étonne lui-même, dit-on, Kabila constitue vaille que vaille un semblant d’armée congolaise, composée essentiellement de jeunes recrues — enfants-soldats — ou de déserteurs des anciennes forces armées zaïroises. Par la suite, il réussira progressivement à éliminer ou à contenir politiquement les trois anciens fondateurs de l’A.F.D.L. dont il n’était au début que le « porte-parole ».
Proclamé président, Laurent Désiré Kabila, qui prétendait n’avoir jamais été Zaïrois efface toute référence à cette dénomination née en 1971 par décision de son prédécesseur : le pays retrouve son appellation à la suite de son indépendance en 1960, le fleuve est à nouveau rebaptisé Congo, le franc congolais se substitue au nouveau Zaïre, l’hymne national, la devise du pays sont changés.
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