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POLITIQUE

L'actualité Politique de la semaine en RDC

Nous vous demandons de lancer au sein de vos groupes et organisations, mais aussi auprès de vos bases respectives des appels à l’apaisement pour que les Congolais ne revivent plus jamais les tristes événements des 19 et 20 septembre 2016", a déclaré hier le président de la CENCO à l’ouverture des discussions directes entre signataires et non signataires de l’Accord.

C’est parti. Une délégation des signataires de l’Accord du 18 octobre, issu du dialogue de la Cité de l’Union africaine, celles du Rassemblement et Mouvement de libération du Congo (MLC) et Alliés participent, depuis hier jeudi 8 décembre, aux discussions directes sous les auspices de la CENCO au Centre interdiocésain de Kinshasa.

Selon le président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi, qui a officié la grand-messe d’hier, ces assises sont organisées pour donner aux signataires de l’accord politique du 18 octobre et ceux qui n’ont pas pris part au Dialogue " le précieux temps de travailler ensemble ". Ce travail, a précisé l’Archevêque de Kisangani, " portera essentiellement sur l’examen des points de divergence afin d’obtenir des solutions quant à ce par un large consensus".
Soucieux d’éviter que cette rencontre se transforme en une palabre africaine, les évêques catholiques ont obtenu que le format soit limité à 32 débatteurs et que la durée soit de trois jours.
Selon des sources, les discussions du Centre interdiocésain devraient se limiter à un enrichissement de l’Accord politique de la Cité de l’Union africaine. Un avis qui est loin d’enchanter ceux qui avaient boycotté les assises facilitées par le diplomate togolais Edem Kodjo.
La CENCO compte sur la bonne volonté des participants à cette réunion restreinte pour aplanir les points de divergence. Le désaccord entre les deux camps porte sur six points : Constitution, processus électoral, fonctionnement des institutions pendant la période de la transtion, mesures de décrispation politique, mécanisme de suivi de l’Accord politique et forme du compromis politique… Tout en étant conscient de la nécessité d’envoyer des signaux de nature à détendre le climat sociopolitique, le Rassemblement et MLC tiennent au respect de la Constitution…
Pour éviter aux Congolais de revivre les tristes événements des 19 et 20 septembre derniers, le président de la CENCO a exhorté les acteurs de la scène politique congolaise à lancer au sein de leurs groupes et organisations, mais aussi auprès de leurs bases respectives des appels à l’apaisement. " La République démocratique du Congo est un patrimoine précieux, un don fait aux Congolais. Nous devons protéger ce patrimoine multidimensionnel", a indiqué l’Archevêque de Kisangani.
Et Mgr Marcel Utembi de poursuivre : " Ce peuple attend principalement que les conclusions de ces travaux conduisent urgemment à la réconciliation entre les acteurs politiques, à la paix et à l’organisation des élections démocratiques, crédibles et apaisées afin d’ouvrir le chemin vers l’alternance politique comme l’exige la Constitution ".
Il a rappelé que les exigences rigides qui, quelquefois ont caractérisé les positions des uns et des autres, devront céder à la concession et au compromis. Pour le président de la CENCO, " ces concessions et compromis ne devant jamais être interprétés comme des aveux de faiblesse, mais plutôt comme des signes de grandeur et de dépassement pour favoriser l’intérêt supérieur de la nation ".
" L’heure est grave, la population congolaise tout entière nous regarde ", a insisté Mgr Utembi. Reste que son appel soit entendu.
Didier KEBONGO

Réactions
Lambert Mende : "Le consensus du 18 octobre continue de demeurer la seule feuille de route pour nous. Nous espérons pouvoir élargir ce consensus à la faveur de ces contacts". Pour le porte-parole du gouvernement, "nous sommes autour d’une table pour résoudre un problème technique mais que personne ne se croit plus propriétaire du pays par rapport à d’autres, autrement c’est le désordre". Lambert Mende précise, concernant les résultats de ces discussions que "ce n’est que par le consensus que nous allons trouver des solutions, sinon c’est le désordre, c’est la confusion, c’est la violence. Et dans cette violence n’est pas forcément gagnant celui qui le croit". A l’appel à l’apaisement lancé par les évêques, "c’est un appel de bon sens", répond Lambert Mende selon qui "il va toujours falloir parler entre Congolais, "au-delà même du 19 décembre".

Vital Kamerhe :"Si cet énième débat a lieu aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu l’accord du 18 octobre", dit d’entrée le co-modérateur de l’opposition au dialogue. "Le mérite en revient aux hommes et femmes courageux qui ont accepté de mettre en danger leur crédibilité et leur popularité". Pour Vital Kamerhe, "quand il s’agit de la paix, quand il s’agit de sauver des vies humaines, il n’y a point de calculs". "Aujourd’hui, l’histoire nous a tous rattrapés", signale le président de l’UNC.

José Makila : Ce dialogue est une "rencontre entre les congolais pour pouvoir harmoniser les points de vue". Ayant participé au dialogue de la cité de l’Union africaine, "nous n’avons qu’un seul document qui s’appelle l’Accord politique que nous avons signé à la cité de l’UA".Aujourd’hui, il faut définir "les divergences (des différents acteurs) pour le bien du Congolais". La seule interrogation qui prévaut, selon José Makila est de "savoir ce qui nous divise réellement, on ne vient pas pour se partager le gâteau, mais pour qu’enfin la Constitution soit respectée et que la démocratie marche".

Delly Sessanga :"Nous n’avons qu’une seule attente face à la crise créée artificiellement et entretenue pendant longtemps par la MP, nous voulons que dans le cadre d’un dialogue ouvert sur les vraies questions qui se posent dans ce pays on puisse trouver une solution définitive", indique Delly Sesanga (AR, Rassemblement). Les évêques appellent au dépassement mais, précise le président de l’AR, "dans une négociation il y a une nécessité de compromis. J’ai aussi entendu les évêques appeler à la consolidation de l’Etat de droit, à la consolidation de la démocratie, valeurs essentielles qui font que nous nous battons pour la tenue des élections". En l’absence d’élection à l’issue du mandat du président Kabila, Delly Sessanga estime que "face à cet échec de la majorité, nous sommes obligés comme classe politique de trouver une solution sans sacrifier ni notre engagement pour l’Etat de droit ni notre engagement pour les libertés et la démocratie". Un appel à l’apaisement ne pourrait être que la conséquence des discussions, mais "il est prématuré de prévoir ce type d’appels aujourd’hui".

Martin Fayulu : " Nos attentes sont que "la Constitution soit respectée et que le Congo se retrouve respecte dans le concert des nations". Le 19 décembre, faute d’élections, "à cause de certains congolais, notamment la CENI qui a violé l’article 73. Ce qu’il nous faut savoir maintenant est comment gérer le pays à partir du 20 décembre". Pour Martin Fayulu, le "seul objectif est de satisfaire le peuple".

Valentin Mubake : Une constitution d’un pays, "on ne la négocie pas, on l’applique". Il n’y a pas en cette matière, à faire mal ou plaisir à qui que ce soit a estimé ce cadre de l’UDPS. "Quand vous avez épuisé deux mandats successifs comme chef de l’Etat, vous n’avez plus le droit à rester un jour de plus. Cela s’appelle article verrouillé par la Constitution", estime Valentin Mubake. "Si vous voulez rester une République bananière, tripotez la constitution mais ne comptez pas sur le Rassemblement". Pour qui, "faire des concessions ne signifie pas tuer le Congo, ne signifie pas violer sa propre constitution. Nous sommes venus parce que nous ne devons pas nous décourager mais pour faire appliquer la Constitution". Le Rassemblement n’a pas de ligne rouge, souligné Valentin Mubake car "le 19 décembre le président Kabila va déposer son mandat et la population est prête pour ça".
(Propos recueillis par TOP Congo FM)


Voici la liste des participants aux Discussions directes sous les auspices de la CENCO

31 délégués sur 32 prennent part aux discussions directes ouvertes hier jeudi 8 décembre au Centre interdiocésain sous les auspices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Les participants sont répartis en deux groupes, à savoir les signataires de l’Accord du 18 octobre et les forces politiques et sociales non signataires du compromis de la Cité de l’Union africaine. Mathématiquement, la Majorité présidentielle (MP) aligne 6 délégués, l’Opposition au Dialogue 6, la Société civile 3 et le Rassemblement-Mlc et leurs alliés 16.
Depuis mercredi dernier, les évêques catholiques ont mis des listes à la disposition des participants à ces travaux. "Du dépôt de ces listes nominales dépendra la suite des travaux", ont-ils souligné. Les prélats catholiques ont, pour ce faire, rencontré des représentants des composantes qui ont participé au dialogue de la Cité de l’Union africaine et celles qui n’y ont pas pris part.
Rachidi MABANDU

Les Signataires de l’Accord 18 octobre (16 participants)
La MP (6 délégués)

- Néhémie Mwilanya
- Alexis Thambwe
- Adolphe Lumanu
- Lambert Mende
- Martin Kabwelulu
- Norbert Nkulu

L’Opposition au dialogue (6 délégués)
- Ambatobe Nyongole (UDPS)
- Vital Kamerhe (UNC)
- José Makila(Atd)
- Jean-Lucien Bussa (CDR)
- Steve Mbikayi (NCPS)
- Azarias Ruberwa
- Mokonda Bonza

La Société civile (3 délégués)
- Marie-Madeleine Kalala
- Maguy Kalia
- Jean-Marie Ntantu Mey

Le Rassemblement-MLC et leurs Alliés (16 délégués)
- Jean-Marc Kabund (UDPS)
- Felix Tshisekedi (UDPS)
- Valentin Mubake (UDPS)
- Gilbert Kankonde (UDPS)
- Delly Sessanga (AR)
- Christophe Lutundula (G7)
- Joseph OlenghaNkoy (Dynamique)
- Jean-Pierre Lisanga (Alliés UDPS)
- Eve Bazaïba (MLC)
- Fidèle Babala (MLC)
- Raymond Ramazani (MLC)
- Jacques Lunguana (MLC)
- Wivine Tshimusa (FRC)
- Bembe Bati (FRC)
- Georges Kapiamba (Société Civile)
- Christopher Ngoy Mutamba (Société Civile)

 

 

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