
A quoi ressemblera le futur politique de la République démocratique du Congo ? Le sujet est toujours en discussions à Kinshasa. Alors que, selon la Constitution, le deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila est arrivé à son terme au début de la semaine, les évêques congolais ont lancé une initiative de dialogue, pour tenter d’arracher un nouvel accord au pouvoir et à l’opposition congolaise. Le dialogue semble être sur le point de toucher à sa fin. Où en sont ce soir les tractations ?
Alors que la plénière pour discuter de ce protocole d’accord a commencé dans la soirée du vendredi 23 décembre, les évêques en avaient d'abord donné les grandes lignes en plénière. Ensuite, chaque composante a décidé de se retirer pour pouvoir en discuter chacune de son côté. D’un côté, il y a les « dialoguistes », c’est-à-dire la majorité et l’opposition qui ont participé au dialogue national. De l’autre côté, il y a le Rassemblement de l’opposition, le MLP et la société civile qui est associée. Chacun se trouve dans sa salle.
Dans la soirée, les évêques se sont dirigés vers la salle des « dialoguistes ». On s’attendait à une reprise de la plénière à 19h, mais cela n'a pas été le cas, ce qui laissait suggérer qu’il y avait encore des discussions autour de ce protocole d’accord, peut-être même des points de blocage.
Mais dans la soirée, les évêques semblaient optimistes. Ils expliquent que, de toutes les manières, ils attendent une réponse de la classe politique d’ici à demain matin. Le secrétaire général de la Cenco a été très clair là-dessus.
Ensuite, les évêques vont s’envoler chacun dans leur paroisse pour Noël. Ils ne pourront donc pas poursuivre cette médiation. A ce moment-là, ils communiqueront sur le résultat de leur tentative. Il reste donc la nuit de vendredi, puis la matinée de samedi pour parvenir à un accord.
Ce que prévoit le protocole d'accord
Le protocole d’accord prévoit que le président Kabila resterait un an de plus au pouvoir. L’élection présidentielle serait donc organisée à la fin de l’année 2017. Joseph Kabila s’engagerait à ne pas se présenter et à ne pas réviser la Constitution, qui lui interdit de se présenter.
En échange, le Rassemblement prendrait la tête d’un comité de suivi aux pouvoirs élargis. Ce comité de suivi serait capable d’imposer le respect de l’accord. Il y aurait donc une sorte de partage du pouvoir à ce niveau-là, de contrôle sur le processus électoral.
La question du gouvernement d’union nationale a aussi été abordée. Un nouveau gouvernement d’union nationale a été investi sur la base du précédent accord. Il pourrait y avoir un nouveau gouvernement d’union nationale et un remaniement de la Ceni, même si son président, pourtant très contesté par le Rassemblement, devrait garder ses fonctions.
Avec Rfi








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