
La famille politique du chef de l’Etat s’en tient à la présentation d’un panel de candidats Premier ministre pour permettre au président de la République de choisir un parmi la demi-dizaine qui lui seront proposés.
Dans une déclaration rendue publique hier jeudi 19 janvier à Kinshasa, le porte-parole de la Majorité présidentielle, tout en saluant la reprise des échanges directs au Centre interdiocésain, assure que " conformément à la pratique constante depuis la naissance de la 3ème République, le Rassemblement est tenu de présenter au moins 5 noms de personnalités candidates au poste de Premier ministre pour permettre au chef de l’Etat de désigner en toute prérogative et en toute sérénité la personnalité à nommer à ce poste et appelée à être son premier et principal collaborateur ".
Alain-André Atundu est formel : "cette exigence est conforme à la rationalité politique qui reconnait au chef de l’Etat le droit de refuser et donc de désigner un Premier Ministre selon le pouvoir discrétionnaire qui lui est reconnu ".
Pour le porte-parole de la MP, " Il est hors de question qu’un Premier ministre vienne combattre le chef de l’Etat. Il doit être le premier et le principal collaborateur du chef de l’Etat. A la MP, il ne s’agit pas de faire ombrage au chef de l’Etat mais de collaborer pleinement avec lui avec pour objectif l’amélioration des conditions sociales et l’organisation des élections ", a insisté Alain-André Atundu.
A l’occasion, la MP a dénoncé également le manque d’esprit d’ouverture et de bonne foi de l’opposition politique, qui selon son porte-parole, vise à " susciter une atmosphère factice de crise en bloquant la progression normale des travaux dans le but de réaliser son dessein de chaos et d’instaurer un régime d’exception ".
Lire ci-dessous, l’intégralité de la communication de la Majorité présidentielle.
Didier KEBONGO / forum des As
MAJORITE PRESIDENTIELLE " M.P "SECRETARIAT GENERAL
COMMUNIQUE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE
La Majorité Présidentielle salue la reprise, ce 18 janvier 2017, des échanges directs au Centre Interdiocésain de Kinshasa comme l’expression commune de la volonté de la Majorité et de l’Opposition de mener à bonne fin le dialogue convoqué par le Chef de l’Etat pour l’intérêt majeur de notre Démocratie et du Peuple Congolais dans le respect intégral de la Constitution en vigueur dans notre Pays.
Il est ainsi entendu que toutes les prérogatives constitutionnelles reconnues au Président KABILA en tant que Chef de l’Etat jouent et doivent jouer pleinement.
Dans cet ordre d’idées, et conformément à la pratique en la matière, le Rassemblement est tenu de présenter au moins 5* noms de personnalités candidates au Poste de Premier Ministre pour lui permettre de désigner en toute prérogative et en toute sérénité la personnalité à nommer à ce poste et appelée à être son premier et principal collaborateur.
Cette exigence est conforme à la rationalité politique qui reconnaît au Chef de l’Etat a le droit de refuser et donc de désigner un Premier Ministre selon le pouvoir discrétionnaire qui lui est reconnu. Ceci est de pratique constante depuis la naissance de la 3ème République.
La Majorité Présidentielle appelle, par ailleurs, le Président du Comité des Sages du Rassemblement à peser de tout son poids au sein de l’Opposition pour épargner au Peuple Congolais et au processus électoral en cours les désagréments d’une crise de toute évidence voulue et planifiée au risque d’anéantir tous les espoirs suscités au sein des populations congolaises par l’Accord de la Saint Sylvestre en remettant inutilement en cause la compétence du pouvoir législatif que nous nous sommes tous engagés à reconnaître à travers et par le respect intégral de la Constitution.
La Majorité Présidentielle regrette, pour le dénoncer, le manque d’esprit d’ouverture et de bonne foi dans le chef de l’Opposition politique à l’occasion du débat en cours sur le Conseil Chargé du Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre.
Contrairement à l’engagement solennel de toutes les parties prenantes de respecter la Constitution dans son intégralité et dans le but évident de fausser le jeu démocratique en contournant les lois en la matière, l’Opposition politique présente des propositions qui ignorent superbement les pertinentes dispositions de la Constitution qui classifient la classe politique en Majorité et Opposition, en se présentant en ordre dispersé pour exiger 24 postes sur les 28 du Conseil National à pourvoir ne laissant à la Majorité que 4 postes. Autant dire qu’il s’agit d’un coup d’Etat contre la Majorité Présidentielle minorisée à dessein et par cynique calcul.
Cette attitude de provocation est inacceptable et constitue la preuve évidente de la volonté de l’Opposition de susciter une atmosphère factice de crise en bloquant la progression normale des travaux dans le but de réaliser son dessein de chaos et d’instaurer un régime d’exception.
La Majorité Présidentielle en appelle à la conscience républicaine de chaque partie prenante et au respect intégral et non discriminatoire de la Constitution pour éviter à notre Peuple la désespérante perspective d’un avenir incertain et maudit que certains prophètes, mieux, artisans des malheurs leur promettent.
Soucieuse du respect scrupuleux de la légalité et de la sauvegarde de la paix sociale, la Majorité Présidentielle convie toutes les parties prenantes à revenir à la nomenclature constitutionnelle reconnue à savoir, la Majorité Présidentielle, l’Opposition et la Société Civile.
Tel est le seul critère valable à même de garantir l’équité de traitement entre les parties prenantes et la bonne foi des débats.
Fait à Kinshasa, le 19 Janvier 2017
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Porte-parole








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