
La République démocratique du Congo va rester dans le collimateur de la communauté internationale tant que Kinshasa dirige en marge de droits humains et de l’Accord du 31 décembre 2016. Les dirigeants congolais coupables de violation des droits de l’Homme et qui persécutent le processus électoral sont indexés par la communauté internationale. Ayant torpillé l’Accord de la Saint-Sylvestre, des hauts dignitaires de la Majorité présidentielle vont être frappés par l’Union européenne incessamment.
De nouvelles sanctions sont annoncées par Bruxelles contre des personnalités du régime en place à Kinshasa. Selon l’Agence Reuters, neuf responsables congolais sont sous le point d’être sanctionnés par Bruxelles.
«Une source a déclaré que l’UE ajouterait neuf noms à la liste noire du Congo de personnes soumises à un gel des avoirs et des interdictions de voyager. Ils rejoignent les sept autres, y compris des membres de l’armée et de la police congolaise »rapporte l’Agence Reuters dans une dépêche parue en anglais hier mercredi 24 mai. Ces sanctions iraient du gel de leurs avoirs à l’interdiction de voyager dans l’espace Schengen.
Ces sanctions vont intervenir alors que la Majorité présidentielle a rompu les négociations avec le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Les discussions sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo n’ont pas abouti à la signature de l’arrangement particulier à l’Accord du 31 décembre 2016. Le président de la République, Joseph Kabila, a préféré nommer un exclu de l’UDPS et du Rassemblement au poste du Premier ministre. Il en est de même des membres du gouvernement Bruno Tshibala qui sont tous soit de la Majorité présidentielle, soit de ses alliés dont des débauchés du Rassemblement piloté par Félix Tshisekedi.
Lors du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne du 12 décembre, Bruxelles avait déjà prévenu que d’autres sanctions suivront. « L'Union européenne suivra avec une attention accrue l'évolution politique cruciale que connaîtra la RDC dans les prochaines semaines. Dans ce contexte, des mesures restrictives supplémentaires pourront être envisagées en cas d'obstruction du processus politique ou de nouvelles violences », avaient noté les ministres européens.
Rappelons que le 12 décembre 2016, l’Union européenne avait adopté des mesures restrictives en matière de déplacements et un gel des avoirs à l’égard de sept responsables congolais «occupant des positions de responsabilité dans la chaîne de commandement des auteurs de violences».
Parmi les sanctionnés, il y avait Ilunga Kampete (commandant de la garde républicaine), Gabriel Amisi Kumba (commandant de la première zone de défense de l’armée congolaise), Ferdinand Ilunga Luyoyo (commandant de l’unité anti-émeute appelée légion nationale d’intervention de la Police nationale congolaise), Célestin Kanyama (commissaire provincial de la Police nationale congolaise), John Numbi (ancien inspecteur général de la Police nationale congolaise), Roger Kibelisa (chef du département de la sécurité intérieure de l’Agence nationale de renseignements) et Delphin Kahimbi (chef du service du renseignement militaire).
Avec le Potentiel








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