Des nouveaux médecins prêtant le serment d hippocrate
Dans l’entretemps, le mouvement de grève se ramifie à travers le pays
Les médecins ont durci leur grève depuis le lundi. A Kinshasa, les hôpitaux sont sans toubibs. Et, le gouvernement, par la voie de son porte-parole, a demandé aux médecins de " faire preuve de patience dans leurs revendications ", a indiqué Radio Okapi.
Le porte-parole du gouvernement s’est exprimé en ces termes : " Le gouvernement ne refuse pas de prendre en compte les demandes des médecins. Dans la mesure du possible, puisqu’à l’impossible nul n’est tenu, nous essayons de nous approcher de ce qu’ils revendiquent. "
Selon la Radio onusienne, Lambert Mende appelle les médecins à " comprendre aussi qu’il existe une limite tracée par les possibilités dont le pays peut disposer " et leur demande de " porter aussi leur part de sacrifice "en mettant fin au durcissement de leur mouvement de grève.
GENESE D’UN MOUVEMENT
Pour rappel, le Syndicat national des médecins a durci la grève depuis lundi dernier. Selon Dr Mankoy Badjoky, le secrétaire national exécutif du Synamed, qu’a contacté « Forum des As » le lundi dernier, ce mouvement syndicala décidé de durcir la grève à cause du refus du gouvernement de répondre à leurs revendications. Il s’agit, entre autres, de l’indexation du salaire au taux de la loi budgétaire actuelle.
Dr Mankoy Badjoky affirme que les médecins tiennent également au paiement de la prime de risque et aussi, au taux budgétaire 2017. « Il n’y a donc pas de raisons de priver cette prime aux médecins qui travaillent correctement ", a-t-il ajouté.
Il faut également prendre en compte le cas des jeunes médecins engagés, a souligné le secrétaire national exécutif des médecins. Il y en a environ 3.800 qui ne perçoivent ni salaire ni prime de risque, a-t-il informé. Au gouvernement de considérer ce cas. Car, pour le Dr Mankoy, cette situation constitue une bombe à retardement, dans la mesure où ils pourront atteindre le chiffre de 5000…
Le n°1 du Synamed de la RDC a aussi plongé dans l’affaire des promotions, dont les médecins ne bénéficient pas, contrairement aux policiers et aux militaires.
De là à radicaliser la grève, le pas avait vite été franchi par les blouses blanches. Mais, la radicalisation passe par la polarisation.
C’est le 2 septembre qu’interviendra l’évaluation à l’issue de laquelle les médecins décideront de la radicalisation absolue ou de la cessation de cette grève. Pendant que le gouvernement fait des yeux doux aux syndicalistes de Kinshasa, les adhésions continuent ailleurs dans le pays.
L’ADHESION DU KASAÏ-CENTRAL
Le Synamed Kasaï-Central n’est pas en reste. Les médecins du Kasaï-Central ont décidé d’adhérer au mot d’ordre du bureau national. A partir d’hier, les médecins membres du Syndicat national des médecins (Synamed) ont décidé d’observer un service minimum dans les hôpitaux publics.
C’est la même exigence, que brandit le secrétaire exécutif provincial de ce Syndicat, Dr Berry Beya, cité par Radio Okapi.Les médecins exigent que leur salaire soit indexé au taux de change actuel soit, un dollar américain pour cinq cent cinquante Francs congolais. Si leur revendication n’obtient pas une réponse favorable d’ici à 72 heures, ils vont prendre des mesures susceptibles aller jusqu’à la radicalisation comme à Kinshasa, à l’Equateur et ailleurs. Bien sûr, après une évaluation », a martelé Berry Beya..
D’après lui, l’ex-province du Kasaï-Oriental a un cas particulier. Ses médecins ont été élagués depuis le quatrième trimestre 2016. Jusqu’aujourd’hui, leur nom n’apparaît guère sur les listes de prime de risque.
Zephy VULA / Foorum des as








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