Grand oral sous haute tension pour Joseph Kabila à l'Assemblée générale de l'ONU. Pour le président congolais, le cap vers des élections est "définitivement fixé". "Notre marche dans cette direction est irréversible", a-t-il assuré, avant de lancer un rappel à l'ordre à l'attention de la communauté internationale : "le tout sans ingérence extérieure ni diktat quelconque".
Lors de son allocution devant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York, Joseph Kabila a indiqué attendre "la publication prochaine" du calendrier électoral. "Le défi en vue de l'organisation des élections dans mon pays demeure énorme, tant au plan logistique, financier, sécuritaire et normatif", a-t-il reconnu.
Des élections avec l'aide de l'ONU... ?
Lors d'une rencontre samedi, Antonio Guterres a proposé à Joseph Kabila " le soutien des Nations unies (...) pour l'organisation dans un délai raisonnable d'élections crédibles et transparentes", indique un communiqué du service de communication du secrétaire général de l'ONU. Au cours de la discussion avec Joseph Kabila, le patron des Nations unies a aussi "encouragé le gouvernement et les acteurs politiques congolais à s'engager fermement dans la mise en oeuvre effective et à temps de l'accord politique du 31 décembre 2016" qui prévoit des élections au plus tard au 31 décembre 2017, a ajouté le communiqué, sans autre précision.L'épineuse question du retrait de la Monusco
Le président congolais a aussi affirmé qu'il fallait "déterminer le rythme de réduction de la force de la Monusco (la mission de paix de l'ONU) jusqu'à son retrait total". La Monusco, plus grosse opération de paix de l'ONU, compte aujourd'hui plus de 18.000 personnels.Plusieurs éléments aggravent la crise politique en RDC, pivot instable de l'Afrique centrale avec ses neuf frontières, 2,3 millions de km2, quelque 70 millions d'habitants, 3,8 millions de déplacés internes et 500.000 réfugiés du Rwanda, du Burundi, du Soudan du Sud et de Centrafrique. Parmi eux, des groupes armés sont toujours actifs dans l'est frontalier du Sud-Soudan, de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, tandis que l'ONU a enregistré récemment "une augmentation importante"des violations des droits de l'homme.








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