
Selon la presse de Kinshasa, la Coordination des laïcs catholique qui a organisé les marches pacifiques de chrétiens les 31 décembre et 21 janvier, en annonce une nouvelle pour le dimanche 4 février.
Comme les deux fois précédentes, les marcheurs réclameront l’application par les autorités congolaises de l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016, qui balise le chemin vers des élections consensuelles. Le régime du président hors mandat Joseph Kabila n’a, en effet, pas libéré les prisonniers politiques et d’opinion comme prévu par cet accord, ni autorisé le retour au pays des exilés politiques, ni permis la réouverture des médias d’opposition qu’il a fermés, ni mis fin au dédoublement des partis politiques d’opposition qu’il a suscité afin de contourner l’obligation d’entente avec eux, ni restructuré la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) notoirement acquise au chef de l’Etat, et ce dernier refuse toujours de s’engager à ne pas chercher à contourner l’interdiction que lui fait la Constitution de chercher un nouveau mandat.
L’Eglise soutient ses laïcs, tandis que le régime accuse l’Eglise de faire de la politique. Le Vatican a rappelé que la défense des droits sociaux et politiques des fidèles faisait partie intégrante de la Doctrine sociale de l’Eglise.
Violences des forces de l’ordre
Lors des marches précédentes, on a déploré des tirs à balles réelles contre des marcheurs pacifiques – par les forces en uniforme mais aussi par des hommes en civil porteurs de fusils mitrailleurs, qualifiés de « mercenaires » par les fidèles congolais – ainsi que la violation de lieux de culte par des policiers tirant des gaz lacrymogènes et l’interdiction de facto de la messe domnicale dans certaines paroisses.
Cela n’a pas empêché certaines autorités congolaises de saluer « le professionnalisme » des corps armés, tandis que la ministre des Droits de l’Homme, Marie-Ange Mushobekwa, réclamait la punition de ceux qui ont tiré à balles réelles sur des gens désarmés, parfois agenouillés, chantant et agitant Bibles et crucifix.
Avec LibreAfrique.be








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