
Les éclairages des Evêques catholiques congolais ont été requis au Conseil de Sécurité. Sages-femmes de l’Accord de la Saint Sylvestre, les princes de l’Eglise universelle qui, par les diocèses et autres répandues un peu partout au pays, savent tâter la situation sur terrain. Ils ont été appelés à dire leurs quatre vérités sur l’état des lieux en RDC. Notamment, suite au fait qu’à Genève devra s’ouvrir la conférence des donateurs sur l’impasse humanitaire au pays, en général, au Kasaï, en particulier. C’est donc lundi 19 mars que Donatien N’shole, s’exprimant au nom de la conférence des Evêques, a lu le mot le briefing de la CENCO à l’intention des membres du Conseil de Sécurité. Trois choses à retenir, toute analyse faite. Primo, après avoir peint un tableau sombre sur le plan humanitaire, un appel à l’aide est lancé à l’endroit de la communauté internationale. Secundo, le renforcement du mandat de la Monusco à travers la prochaine résolution est prôné. Enfin, la Conférence Episcopale Nationale du Congo sonne le glas par rapport au rendez-vous électoral de décembre : ‘’des élections qui nous rameraient en arrière seraient un gâchis ‘’. Pour éviter cela, la CENCO convie l’ONU à faire ‘’urger’’ la tenue des élections crédibles et apaisées au Congo-Kinshasa.
Evidemment que cela passe par la mise en œuvre intégrale du compromis politique conclu sous la barbe de Utembi, Ambongo, N’shole et autres, le 31 décembre 2018. Au stade actuel des choses, la complaisance est dénoncée quant au respect, point par point, des impérieuses dates du calendrier électoral publié le 5 novembre 2017 par la Commission Electorale Nationale Indépendante.
L’alerte
‘’Pour éviter que la situation humanitaire dramatique que traverse la RDC ne s’aggrave, il s’avère nécessaire que l’ONU s’implique davantage et fasse urger la tenue des bonnes élections en RDC. L’épiscopat congolais est convaincu que seules les élections crédibles, transparentes et apaisées peuvent donner au peuple des gouvernants légitimes capables de faire face à la crise multiforme qui ronge le pays’’, conseille la CENCO. Et d’insister sur l’exigence par l’ONU de la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de la Saint Sylvestre ‘’qui sont les préalables des bonnes élections et le suivi du respect des dates clés du calendrier électoral’’. Ainsi, ces dernières devraient être prioritaires aujourd’hui pour les Nations Unies. ‘’La complaisance à ce niveau serait une bombe à retardement, car les élections qui nous ramèneraient à la case-départ seraient un gâchis que la communauté internationale doit éviter ’’, alerte la conférence épiscopale.
Dessous des cartes
L’appel à l’application de l’Accord sur fond électoral, pour la CENCO sonne, tout comme pour le Comité Laïc de Coordination et l’Opposition radicale au pays, avec la décrispation politique et la prise des mesures de confiance par le Pouvoir pour faire en sorte que les prochaines élections soient véritablement inclusives. Voilà, en un mot, les dessous des cartes de ce message des Evêques catholiques.
L’après crise
Visionnaire, la Conférence Episcopale Nationale du Congo demande à la communauté internationale qu’il y ait un plan de développement de la République Démocratique du Congo à mettre en branle dès la fin de la crise politico-électorale actuelle par l’organisation d’élections crédibles.
Danny Ngubaa / la prospérité








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