Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange est arrivé mardi à Luanda, en Angola, à 07 heures 55 locales, pour prendre ce même jour, aux côtés de ses pairs, au sommet extraordinaire de la double troïka des Chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC.

Il a été salué à sa descente d’avion à l’aéroport international du 04 février par le ministre angolais de la Défense, Salviano de Jesus Sequeira. Du coté des officiels congolais, on a noté la présence à l’aéroport de MM. Léonard She Okitundu et Crispin Atama Tabe, respectivement ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et ministre de la Défense nationale et réinsertion.

Plusieurs membres de la communauté congolaise de Luanda, spécialement les élèves de l’école consulaire Patrice Emery Lumumba ont effectué le déplacement de l’aéroport pour saluer le Chef de l’Etat. Le programme de la journée prévoit notamment le discours du Président angolais, Joao Manuel Goncalves Lourenco, la session à huis clos et la lecture du communiqué final.

Climat et contexte du sommet extraordinaire de la double troïka de la SADC

Le sommet extraordinaire de la double troïka des Chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC, qui se tient à Luanda, en Angola, du 23 au 24 avril 2018, réunit les Chefs d’Etat des 6 Etats membres des bureaux de l’Assemblée des Chefs d’Etat de la SADC et de l’organe chargé des questions politique, défense et sécurité. Il s’agit de :

• Cyrille Ramaphosa d’Afrique du Sud qui assume la présidence en exercice de l’Assemblée des Chefs d’Etat ;
• Hage G. Geingob de la Namibie qui a la vice-présidence et futur président en aout 2018 ;
• Sa Majesté Mswati III du Swaziland comme rapporteur ;
• Joao Lourenço d’Angola à la présidence de la troïka de l’organe politique, défense et sécurité
• vice-président Edgard Lungu de la Zambie
• Magufuli Pombe de la Tanzanie comme rapporteur.

La compétence de la double troïka est, au nom et par délégation de l’assemblée plénière des Chefs d’Etat, d’examiner entre les sessions ordinaires, les situations importantes et urgentes dans les domaines politique, défense et sécurité affectant l’un ou l’autre Etat membre, s’informer adéquatement des tenants et aboutissants de ces situations telles que présentées par les autorités du pays concerné, afin de proposer, en accord avec l’Etat membre concerné, des mesures susceptibles d’apporter des solutions positives.

Le sommet de la double troïka de la SADC a été précédé, lundi à « Talatona Convention Centre »,  par les réunions des hauts fonctionnaires de la double troïka et de la double troïka ministérielle. La situation de la RDC, qui est un pays en période pré-électorale, constituera le point principal des discussions de ce sommet, apprend-on de source de la double troïka.

D’où, il convient de circonscrire le climat et le contexte dans lesquels il se tient. Car trois Chefs d’Etat sur six membres de la double troïka ont accédé récemment à leurs fonctions. Il s’agit du Président :

• Cyrille Ramaphosa d’Afrique du Sud qui préside l’assemblée des Chefs d’Etat de la SADC,
• Hage G. Geingob de la Namibie, vice-président de la SADC,
• Joao Lourenço d’Angola, président de l’Organe.

En effet, la même source renseigne que certains Etats membres de la SADC ont eu à émettre des opinions sur les questions de politique intérieure de la RDC, dénotant une totale méconnaissance des positions ou décisions unanimes prises par la SADC sur la continuité des institutions de la RDC, conformément à la Constitution.

Dans ce contexte, estime-t-on de même source, il conviendrait que les présentations de la RDC tant au niveau des ministres qu’à celui du Président Joseph Kabila, en tant que doyen de ses pairs au sein de cette organisation sous-régionale, prennent un caractère pédagogique, permettant à la double troïka d’être suffisamment édifiée sur la complexité du chemin parcouru, les défis, progrès et enjeux politiques, sécuritaire, électoraux vers la consolidation de la démocratie et la paix en RDC.

Au cours de ce sommet, la RDC est appelée à se présenter sereine et confiante, maitresse de son destin, tout en étant  reconnaissante de l’alliance constructive qui la lie à la SADC et désireuse de s’attacher l’amitié, le soutien et la coopération de tous les Etats de la famille de la SADC, souligne la source.

L’Angola pays organisateur

L’Angola est le plus vaste pays d’Afrique australe, avec une superficie de 1.246.700 Km², y compris l’Enclave de Cabinda (7270 Km²), séparée du reste du territoire angolais par la République démocratique du Congo. Sa population est de 20,8 millions d’habitants et Luanda en est la capitale (2,8 millions d’habitants). L’Enclave de Cabinda est située au bord de l’Océan atlantique, à la frontière du Congo.

Ouverte à l’ouest sur l’Océan atlantique, l’Angola est limité au nord et au nord-est par la RDC, à l’est par la Zambie et au sud par la Namibie. Le Portugais est la langue officielle et le kwanza en est la monnaie. L’indépendance de l’Angola a été proclamée le 11 novembre 1975.

En 1979, José Eduardo Dos Santos du MPLA devient Président de la République après le décès du premier Président angolais, Agostino Neto. Le 26 septembre 2017, Joao Lourenço du MPLA est investi comme Président de la République et succède à José Eduardo Dos Santos. 

ACP/Fng/YWM/JGD