
Suite à la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle congolaise par la Ceni, la Commission électorale nationale indépendante de la RDC, Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, dit attendre les conclusions des observateurs locaux et régionaux avant de prendre position. "J'ai pris connaissance des résultats provisoires dans un contexte difficile, puisque Internet est toujours coupé et que l'accès des médias internationaux est très limité. Ce qu'on attend maintenant, c'est de voir la réaction des Congolais eux-mêmes et des observateurs qui ont eu l'occasion de voir comment se déroulait le dépouillement." Il salue par ailleurs le fait que "la Ceni a publié des résultats provisoires qui montrent qu'il y a une évolution dans le débat et dans le pays, à travers l'élection d'un opposant au candidat du régime."
"Je prends acte de ce qui a été annoncé cette nuit"
Pour l'instant, le ministre des Affaires étrangères reste donc dans l'expectative et préconise la prudence. "Il y a eu énormément de critiques, des annonces, notamment par la conférence épiscopale, qu'il y avait manifestement un candidat qui se détachait mais jusqu'à présent, nous n'avons pas eu de communication de ces différents observateurs donc je reste très prudent pour l'instant, et dans les deux sens. Je prends simplement acte de ce qui a été annoncé cette nuit. Nous attendons de voir la réaction des acteurs locaux avant de prendre attitude. Il y a des procédures internes qui existent, y compris devant la Cour constitutionnelle, pour vérifier ce qui a été proclamé".
Didier Reynders dit tout de même regretter le climat dans lequel ces élections se sont déroulées: "Les élections ont été retardées de deux ans, beaucoup de candidats n'ont pas pu se présenter, des électeurs n'ont pas pu voter, le processus de dépouillement s'est fait dans une fermeture de l'espace public et de la communication, nous n'avons pas eu d'observateurs internationaux donc je ne peux pas me prononcer au nom de la Belgique ou de l'Union européenne. Nous avons un certain nombre de doutes que nous devons vérifier et qui feront l'objet de débats ces prochains jours au Conseil de sécurité."
Avec RTBF








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