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POLITIQUE

L'actualité Politique de la semaine en RDC

La communauté banunu-bobangi a commémoré une année de l’épuration ethnique de sa population du territoire de Yumbi, province de Maï-Ndombe, par une messe d’action de grâce organisée à la paroisse Saint Anne de la Commune de Gombe à Kinshasa. Lors de cette manifestation, la communauté n’a juré que sur la justice avant toute réconciliation avec la communauté Batiene (batende). Et elle regrette que les vrais commanditaires soient encore libres, sans être inquiétés.

Les Banunu-Bobangi de Kinshasa et ceux venus de provinces ont assisté mercredi 18 décembre 2019 à une messe d’action de grâce en mémoire de massacre perpétré contre ses fils et filles résidant à la cité de Yumbi, Bongende et Nkolo les 16, 17 et 18 décembre 2018.

Plus de 500 personnes avaient trouvé la mort dans cette attaque et plus de 100 enfants sont encore en captivité dans les villages environnants de Batende. Sans compter plus de 7 000 réfugiés à Makotimpoko de la République du Congo. Une année après la justice congolaise ne se prononce pas malgré la plainte déposée par les victimes et familles de victimes Nunu-Bobangi.

Hormis l’homélie faite par l’abbé Koko, deux discours ont été prononcés par le président général de la communauté Banunu-Bobangi, l’ambassadeur Lucie Igor Bomina N’Çoni Longane et Fiyou Ndondoboni, porte-parole de cette communauté.

« Nous en sommes aux 16, 17 et 18 décembre 2018, lorsqu’un pogrom plus qu’abject se produit à Yumbi, Bongende et Nkolo-Yoka. Plus de 500 Nunu-Bobangi ainsi qu’un nombre non négligeable des riverains, confondus avec les Nunu-Bobangi, seront suppliciés et exécutés de sang-froid. En dehors de machettes, des armes de guerre auraient été utilisées par une horde crapuleuse et sadique des tueurs. Je mesure au trébuchet ce que  je vous dis, car jusqu’à cette date, nous n’avons reçu aucun acte de contrition de la part des commanditaires du pogrom », a fait savoir le président général de Banunu-Bobangi. Avant de poursuivre : « Ainsi, l’amertume des Banunu-Bobangi est immense et entière vis-à-vis de dits bourreaux. Nous persistons à dire et à proclamer que les familles éprouvées, et elles sont légion à chercher la panacée qui efface les effaçures. Les Nunu-Bobangi sont toutes ouïes vers la justice de la RDC et celle du continent mais aussi celle de la CPI, bien que la justice divine en impose à celle des hommes. Voici que, depuis un an, les Nunu-Bobangi rognent leurs ongles, mais ils restent patients ».

Quant au porte-parole de cette communauté, Fiyou Ndondoboni, il a indiqué que « la communauté Banunu-Bobangi est un peuple riverain, qui s’étend le long du fleuve Congo. C’est l’une des rares communautés qui se retrouve dans plusieurs provinces (Kinshasa, Maï-Ndombe, Équateur…) parce qu’elle est identifiée à l’eau. C’est un peuple pacifique, fier de son identité et dont la culture est basée sur le fondement de l’Évangile à cause de l’influence des missionnaires britanniques. En effet, ces derniers ont installé, dans les années 1878, à Bolobo (Ex-Ndangaembe Monyongo) leur état-major, une de cités de Banunu-Bobangi ». Et d’ajouter : « Au lendemain des évènements macabre de Yumbi, Bongende, Nkolo et alentours, un comité de crise a été mis en place, avec les notables de Kinshasa, pour suivre les actions telles que définies par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, en vue d’une prise en charge de nos communautés locales. C’est dans ce cadre que plusieurs réunions ont été organisées et ont abouti à ce qui suit : la définition de Yumbi comme une zone opérationnelle qui dépendait de Kinshasa et non d’Inongo ; l’envoi de 200 éléments de Kinshasa pour la sécurité supplémentaire ; le maintien de l’administrateur du territoire actuel pour garantir la sécurité ; l’envoi d’une mission de génie-militaire en vue de reconstruire les maisons détruites ; l’arrestation des personnes soupçonnées d’être impliquées dans le massacre ; la visite de réconfort et de soutien à Makontimpoko et Yumbi ; la mobilisation de la population à rentrer participer aux élections législatives nationales et provinciales reportées au 30 mars 2019 ; l’élaboration du rapport officiel des massacres de Yumbi par le ministère des Droits humains ; et « l’exigence officielle de connaître la vérité, d’obtenir la justice et ce, avant de procéder à une réconciliation car il n’y a pas de développement sans paix. Tout comme il n’y a pas de paix sans justice et pas de justice sans réparation ».

Fiyou Ndondoboni a reconnu  qu’une année après, quelque chose a été fait mais il y a encore beaucoup à faire pour que ce peuple revienne dans ses conditions initiales. Il est plus qu’urgent que cela soit fait car le peuple Banunu-Bobangi a vécu pendant cette période une contradiction entre sa vocation, son identité et la réalité.

« En ce jour, la question qui se pose est celle de savoir pourquoi le procès pour ces massacres ignobles, commis à découvert, en pleine journée et en plein 21ème siècle, tarde à se ternir ? Alors que des dizaines de présumés coupables de ces tueries sont aux arrêts depuis des mois. Tout en restant confiant en notre appareil judicaire, les inquiétudes liées à la non tenue de ce procès sont de plus en plus perceptibles dans le chef de toute personne éprise de paix et, en particulier, dans le chef des victimes en vie », a-t-il fait remarquer.

Avec le Potentiel

 

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