
André-Alain Atundu, Ancien Speaker de la Majorité Présidentielle, appelle à la bonne foi dans l’exécution de l’Accord FCC-CACH axé essentiellement sur la gouvernance et la consolidation de la démocratie. Il invite, par conséquent, les négociateurs de la coalition qui vont, très bientôt, se pencher sur tous les réglages attendus, de travailler dans la sérénité et de privilégier l’intérêt supérieur de la nation.Mais, aux dernières nouvelles, selon ce qui a été donné d’apprendre à La Prospérité, le coup d’envoi de ce nouvel épisode d’évaluation à mi-parcours du travail commun de la coalition peut intervenir à tout moment.
Formellement, après l’ajustement du cadre permanent du comité de suivi de l’Accord, les négociations au niveau de la coalition FCC-CACH n’ont toujours pas encore commencé. Et, pourtant, elles sont nécessaires dans la mesure où elles permettront d’aplanir les divergences et de dégager des voies de la brouille notamment, sur une kyrielle de dossiers ultra-sensibles.
Comme tout le monde sait, est-il nécessaire de rappeler que dans le lot de matières à mettre sur la table, il y aura, par exemple, la problématique du remaniement ou du réaménagement du gouvernement, les affaires des réformes électorales exigées avant la désignation des membres du Bureau de la CENI, y compris le dossier Ronsard Malonda renvoyé par le Chef de l’Etat à l’Assemblée Nationale, les lois Minaku-Sakata renvoyées à la PAJ, les Ordonnances présidentielles portant nomination des Hauts Magistrats et des Officiers des Fardc pour lesquelles le Premier Ministre avait souhaité rencontrer le Chef de l’Etat ?
Tabula rasa…
Bien plus, il n’est pas exclu qu’il soit évoqué, par ailleurs, un certain nombre de cas d’interpellations intempestives, d’arrestations ou de déguerpissement dont se sentent, naturellement, visés certains hauts cadres du FCC, depuis que la justice semble agir, comme lui semble, au gré des procureurs et sans le moindre ménagement. Question, peut-être, de faire tabula rasa et d’éviter trop de fouiner dans le passé, comme l’avait si bien dit Félix Antoine Tshisekedi, alors qu’il se trouvait un beau jour de passage à Londres.
A cela, il importe d’y ajouter tous les dossiers relatifs à la nomination des mandataires dans certaines entreprises publiques ainsi que dans les services publics de l’Etat, des mises en place à envisager dans la petite territoriale et, plus tard, dans la diplomatie.
Autant que ce travail, à la fois, technique et politique constitue un gage de survie de la coalition, après des tumultes à répétition. Autant le fruit de ces cogitations-là conditionnera la suite des visées de la coalition autour des enjeux à l’horizon 2023.
En clair,le pont n’est pas forcément cassé entre le FCC-CACH, les deux grandes familles portées aux affaires, après les élections du 30 décembre 2018.
Néanmoins, il va de soi qu’à mi-parcours, ces évaluations, si douloureuses soient-elles, s’imposent comme l’unique alternative crédible face au spectre de toute éventuelle rupture qui secouait et menaçait les bases mêmes de l’Accord, la matrice génératrice de la coalition au pouvoir.
Pour donner des chances de réussite à ces âpres négociations, il importe de rappeler que du côté CACH, Augustin Kabuya et Kabund avaient été débarqués du comité de suivi. Alors qu’au FCC, il n’en avait été de même pour Emmanuel Ramazani Shadary.
Ainsi, les espoirs sont-ils portés sur ce que feront Yesu Kitenge, Néhémie Mwilanya, Raymond Tshibanda, Eteni, Minaku, Ruberwa, Mayo, Salomon Banamuhere et consorts, avant que Félix Tshisekedi et Kabila, en tant qu’Autorité Morale, n’en n’endossent les résultats en dernier ressort.
LPM








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