
Le chef de l’Etat a, dans son adresse à la nation le vendredi 23 octobre, annoncé des consultations dès la semaine qui commence. A terme, ces consultations devront déboucher sur la mise sur pied d’une union sacrée pour la nation, celle qui mettrait entre parenthèses la coalition FCC-CACH qui a pris en otage tout un peuple pendant près de deux ans de gestion tumultueuse. Au nombre des réactions enregistrées, il y a celle de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO) par la buche de son secrétaire générale M. l’abbé Donatien Nshole.
Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l'abbé Donatien Nshole, a réagi à la décision de Félix Tshisekedi de consulter les couches sociales à la suite de la crise au sein de la coalition FCC-CACH. Cependant, il explique que ces démarches ne doivent pas avoir comme objectif, le partage du pouvoir.
« Une des conditions est que les uns et les autres soient dans la dynamique de servir la population. Si c'est pour partager le pouvoir et oublier encore une fois peuple, ça personne n'acceptera », a réagi l’abbé Donatien Nshole.
Il se réjouit aussi que « le président soit déjà conscient que les choses ne vont pas bien pour l'intérêt de la population. Ça c'est déjà à féliciter, c'est la reconnaissance de ce que les évêques ont dit. Par-là, les évêques ont exprimé la nécessité d'une solution politique de réorienter la gouvernance de façon à ce que la population se retrouve. Alors, la proposition faite par le président de la République peut amener le résultat, tout dépend des ouvertures des uns et des autres et la bonne volonté, surtout de la détermination des uns et autres à ne servir que la population », a ajouté le secrétaire général de la CENCO.
On rappelle qu’à l’issue de la 57ème assemblée plénière des évêques de la CENCO, tenu du 12 au 15 octobre à Kinshasa, l’épiscopat a décrié les querelles intestines entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH).
L'Ecidé de Fayulu se prononce cette semaine
L'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé) de Martin Fayulu, promet de se prononcer au courant de cette semaine autour des consultations annoncées par le chef de l’Etat en vue de la mission sur pied d’une union sacrée de la nation.
Selon son secrétaire général, Devos Kitoko, le parti de Martin Fayulu, cherche à comprendre un peu plus sur les intentions du président Tshisekedi avant qu'il s’engage de saisir la main tendue du chef de l’Etat.
«Nous allons nous prononcer la semaine prochaine. Nous voulons récolter les informations nécessaires sur son intention, son approche et puis après, on va se prononcer. Si c’est une union sacrée pour l’aider à gouverner on le saura, si c’est une union sacrée pour faire des réformes afin de préparer l’avenir on le saura», a fait savoir le secrétaire général de l’Ecidé à la presse le samedi 24 octobre.
Si la crise entre le FCC et le CACH était encore latente, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase aura été l’ordonnance présidentielle du 17 juillet nommant trois juges constitutionnels. Ceux-ci ont prêté serment le mercredi 21 octobre au cours d’une cérémonie à l’Assemblée nationale en l’absence des présidents de deux Chambres du parlement, du Premier ministre, des ministres ainsi que des députés et sénateurs estampillés FCC.
Le FCC a annoncé qu’il ne reconnaît pas ces juges et ne se sentira lié par aucun acte qu’ils poseront. Les pro-Kabila ont multiplié ces derniers jours des réunions pour afficher leur unité en faisant bloc contre ces ordonnances.
Du côté de Félix Tshisekedi, des voix se lèvent pour exiger la démission du Premier ministre. D’autres sont allés plus loin, ne jurant que par la dissolution du Parlement.
St Augustin K. / Le potentiel








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