
Pour sa part, le Conseil de l'ancien patron de l'ANR dresse, dans une note technique, un tableau récapitulatif de ce qu'il qualifie de manipulations politico-tribalo-judicaires hyper médiatisées.
Kalev Mutondo conteste la qualité, mieux la compétence du magistrat instructeur de son dossier au Parquet général près la Cour d'Appel de Kinshasa Matete. Dans une correspondance datée du 6 mars courant, adressée au Procureur général près cette Cour, avec copie pour information au Procureur général près la Cour de cassation, l'ancien patron de l'Agence nationale des renseignements (ANR), ne demande pas mieux que de décharger M. Robert Kumbu Phanzu à qui a été confiée l'instruction du dossier.
Selon Kalev, ce magistrat instructeur a exercé, pendant plusieurs années, la fonction de Conseiller politique du DG de la DGM. Bien plus, Robert Kumbu Phanzu, en sa double qualité de conseiller politique et d'agent de l'administration, avait été affecté par la DGM en tant que membre de la Commission des OPJ des services de l'Ordre, de Sécurité et de la défense de la RD Congo siégeant en son temps à l'ANR qui avait eu à examiner certains dossiers.
Par ailleurs, Kalev Mutondo ne comprend pas l'attitude du même magistrat instructeur qui tient à tout prix à engager des poursuites contre lui, malgré l'avis négatif de l'actuel Administrateur de l'ANR, clairement donné dans sa correspondance adressée au Procureur général près la Cour d'Appel de Kinshasa/Matete, en date du 23 février dernier. Aussi, pour toutes ces raisons, Kalev estime-t-il que la décharge du magistrat Robert Kumbu Phanzu donnerait le gage d'une justice impartiale.
DES MANIPULATIONS politico-tribalo-judicaires hyper médiatisées
De leur côté, Me Gilbert Makanzu Mahunda et Me Clément Tshitembo Mulang, membres du collectif d'avocats de Kalev Mutondo, stigmatisent le caractère irrégulier du procès de leur client, dans l'affaire qui l'oppose à un groupe de plaignants. Pièce contre pièce, la défense de l'ancien patron de l'ANR, après une étude sérieuse des 12 plaintes contre Kalev, fait ressortir qu'aucun acte précis n'est imputable personnellement à leur client et justifierait sa comparution en Justice. Car, selon les avocats conseil de Kalev Mutondo, les plaintes contre leur client sont motivées sur base des faits qui ont été, soit commis par d'autres agents des Services de l'Etat, soit pendant la période où l'accusé, Kalev Mutondo, n'était pas encore nommé à la fonction d'Administrateur général de l'ANR.
Dans la conclusion de leur étude, le collectif d'avocats de Kalev Mutondo souligne que tous les plaignants interpellés, l'ont été par des Services d'Ordre, de Sécurité et de Défense autre que l'ANR. En tout état de cause, Me Gilbert Makanzu Mahunda et Me Clément Tshitembo Mulang font remarquer que les allégations portées devant le Parquet général contre la personne de Kalev Mutondo sont mal dirigées en ce que, en son ancienne qualité de haut fonctionnaire de l'Etat, il ne peut en répondre à ce jour, à titre individuel, ni au nom de l'Etat, n'en ayant été que préposé, ni au nom de différents services intervenants sur lesquels il n'exerçait aucun pouvoir.
Par ailleurs, la défense de l'Administrateur général de l'ANR dit être stupéfaite de constater, pour une première fois, la médiatisation exagérée des allégations des personnes se déclarant victimes de tortures physiques et morales, d'arrestations arbitraires .... Selon la Défense de Kalev, c'est cette médiatisation qui a donné lieu à un afflux de plaintes dans un segment de temps très court. Soit, de janvier à février 2021. "Ce qui concourt à démontrer l'existence d'un complot, d'une manipulation et des montages grotesques des allégations qui ne sont que de pures calomnies destinées à régler des comptes à une personnalité qui, pendant toute sa carrière de Haut fonctionnaire de l'Etat, n'a fait que son devoir, dans le respect de la Constitution, des lois et Règlements de la République", conclut la défense de Kalev. Lire les différents fac-similés en pages 3, 4, 5 et 6. Grevisse KABREL
CONCLUSION
Il se dégage clairement du Tableau récapitulatif ci-dessus que :
1. La totalité de plaignants interpellés, l’a été par des Services d’Ordre, de Sécurité et de Défense autres que l’ANR;
2. Tous les plaignants interpellés, à l’exception de Jean-Claude MUYAMBO, de Joseph KAPEPULA MULUMBA, de VANO KALEMBE KIBOKO, ont été interrogés par des OPJ à compétence générale, affectés à la Commission par différents Services d’Ordre, de Sécurité et de Défense, qui siégeait dans les locaux de l’ANR ;
3. Tous les plaignants interpellés avaient été transférés au Parquet, et une bonne partie de plaignants ont vu leurs dossiers fixés devant les Cours et Tribunaux et suivre leur cours, jusqu’à la condamnation;
4. Les allégations portées devant le Parquet Général contre la personne de Mr KALEV MUTONDO, sont mal dirigées en ce que, en son ancienne qualité de Haut Fonctionnaire de l’État, il ne peut en répondre aujourd’hui, à titre individuel, ni au nom de l’État, n’en ayant été que préposé, ni au nom des différents Services intervenants sur lesquels il n’exerçait aucun pouvoir ;
5. La plupart des allégations portées contre Mr KALEV MUTONDO, en 2021, sont supposées avoir été commises par des Services de l’État congolais, il y a plus de 5 ans. Pendant tout ce temps, les faits allégués n’avaient jamais donné lieu à une plainte ou à une dénonciation;
6. C’est pour la première fois que ces allégations, médiatisées de manière outrancière, font l’objet d’un déferlement des plaintes sur un laps de temps très court, de janvier à février 2021, ce qui concourt à démontrer l’existence d’un complot, d’une manipulation et des montages grotesques des allégations qui ne sont que de pures calomnies destinées à régler des comptes à une personnalité qui, pendant toute sa carrière de Haut Fonctionnaire de l’État, n’a fait que son devoir, dans le respect de la Constitution, des Lois et Règlements de la République.
7. AUCUN des plaignants ne déclare avoir reçu un appel porteur de menaces ou avoir vu physiquement Mr KALEV MUTONDO, sur le lieu de son arrestation, par les différents Services de l’État, dans le local des OPJ (Officiers de Police Judiciaire), chez un Magistrat du Parquet, au bureau d’un Juge ou encore ailleurs, pour poser un ou plusieurs actes rentrant dans les faits allégués par différents plaignants;
8. AUCUN des plaignants n’a produit un seul fait précis, dans sa plainte, sur la responsabilité ou l’implication individuelle et personnelle de Monsieur KALEV MUTONDO, concernant les allégations des tortures, d’enlèvements, de traitements inhumains et dégradants, d’empoisonnement ou de tentative d’assassinat ;
9. Les Services de l’État ne comptant pas que des Saints dans leurs rangs, il est possible que des actes prohibés par la Loi, aient été commis sur terrain ou dans leurs bureaux respectifs, par des Agents, des Cadres ou des Officiers de l’Armée, de la Police Nationale, de l’ANR ou de la DGM, dans l’exercice de leurs fonctions. Dès lors, il revient aux plaignants, soit de démontrer en quoi leurs actes étaient commis sur ordre ou instruction personnels de Monsieur KALEV MUTONDO, ce qui est inconcevable lorsque l’on considère la nature structurée et hiérarchisée des Corps, tels que les FARDC, la PNC ou la DGM; soit de diriger leurs plaintes contre les Services de l’État concernés qui seraient éventuellement responsables des situations déplorées, au lieu de chercher un bouc émissaire en la personne de Mr KALEV MUTONDO, parce que devenu acteur politique avéré et constant du FCC et du PPRD, au risque de concourir au sacrifice d’un innocent.
10. Il ressort de la relation objective des faits, sur chacune de 12 plaintes réelles ou supposées, répertoriées à ce jour, qu’aucun acte précis n’est imputable individuellement à Monsieur KALEV MUTONDO, qui justifierait sa comparution en Justice, pour rendre compte des faits qui auraient été commis soit par d’autres Services de l’État, soit encore par autrui.
11. la quasi-totalité de plaignants ainsi identifiés, est originaire du même espace socio-culturel, c’est-à-dire l’ex-Province du Kasaï Oriental, hormis le Sankuru.
Tous les éléments ci-dessus recensés tendent à établir qu’on est au cœur d’un complot ourdi contre Monsieur KALEV MUTONDO, Administrateur Général honoraire de l’ANR, complot fondé sur la haine politique et tribale, et qui inspire toutes les pensées , tous les comportements, tous les actes, tous les discours de diabolisation, d’acharnement, de mensonges, de diffamation, de dénonciation calomnieuse, de manipulations grossières et des montages grotesques, émanant des personnes impliquées et recrutées dans ce complot destiné à anéantir un adversaire politique, désormais considéré comme un ennemi à abattre par tous les moyens, y compris les plus vils et les plus malhonnêtes.
La révélation médiatique, arrogante et triomphaliste faite par l’un des plaignants, sur l’existence des «Plans A, B et C» déjà ourdis et destinés à faire arrêter, coûte que coûte, Monsieur KALEV MUTONDO, en est une parfaite illustration.
Dans ces circonstances, et au regard de l’environnement totalement délétère autour de sa personne, Monsieur KALEV MUTONDO, Administrateur Général honoraire de l’ANR, aujourd’hui cadre du FCC et du PPRD, n’aura d’autre choix que d’en tirer, aussi bien sur le plan légal que pratique, toutes les conséquences que lui imposent ces manipulations politico-tribalo-judiciaires, dont il ne cesse d’être victime, afin de défendre l’honneur des Services de l’État congolais, son propre honneur, ainsi que celui de sa famille, de sa Communauté, de l’ANR et de la Nation congolaise toute entière.
En définitive, tout observateur averti et tout bon citoyen, qui prendraient connaissance du contenu de ce Tableau, devraient regretter cette dérive politico-tribaliste qui ne peut que nuire à la cohésion et à l’unité nationales, en RDC, Pays qui compte 483 tribus et qui, compte tenu de notre histoire Post-Indépendance tumultueuse, a résolument fait le pari de la concorde sociale et ethnique, envers et contre tout, pour éviter l’éclatement qu’espèrent nos ennemis intérieurs et extérieurs.








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