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POLITIQUE

L'actualité Politique de la semaine en RDC

Ils sont au total 400 militaires autrefois cantonnés à la base militaire de Kamina à être « portés disparus », apprend-on des sources sécuritaires. Ces militaires, explique une source à POLITICO.CD, se sont volatilisés avec armes et munitions. « Après plusieurs jours de recherche, ils ne sont toujours pas retrouvés », confie-t-elle.

Expert en questions sécuritaires, Jean-Jacques Wondo soutient que « le malaise dans l’armée est présent et s’est intensifié » depuis début 2020. « Le malaise dans l’armée est présent et s’est intensifié depuis le début de 2020 après le lancement des opérations de grande envergure à l’Est de la RDC. Les militaires au front ne reçoivent pas régulièrement leurs primes de combat et autres avantages sociaux. Aussi les militaires se considèrent être les dindons de la farce de l’alternance dite « pacifique » au pouvoir, dont ils ne bénéficient pas des avantages sur le plan de l’amélioration de leur situation pécuniaire et sociale pendant que leurs conditions de travail restent miséreuses, plombant leur moral », explique cet analyste. Ce dernier rappelle que « nous avons assisté ces derniers temps à des tracts et autres manifestations des militaires alertant les autorités politiques sur la détérioration de leur situation. Ces militaires se sont plaint de l’absence de mise à disposition de toutes les unités des FARDC des frais de fonctionnement, des fonds techniques, des fonds de ménage, des fonds funéraires, rendant ainsi leurs unités incapables d’accomplir leurs missions sauf pour la GR, l’unité de protection présidentielle ».

« Une armée en proie aux fissures internes »

Face aux hypothèses relatives aux frustrations d’ordre social, Jean-Jacques Wondo fait remarquer que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont aussi confrontées à une autre épine. Cette fois-ci, il s’agit des malaises d’ordre ethnico-régional. Les FARDC, autrefois dominées par les originaires de l’espace Katanga, semblent être dominées désormais par les kasaïens.

« A cette crise sociale se greffe une nouvelle crise militaire au relent politique d’une armée en proie aux fissures internes sur des considérations ethno-régionales feutrées. Cette armée, autrefois dominée par les réseaux Katangais, craint d’être relégués à l’arrière-plan par les kasaïens et de subir « le déboulonnage » militaire à l’instar des animateurs politiques du FCC au sein des institutions de la République. À la différence que les Katangais à la tête des armées et des grandes unités peuvent encore compter sur certaines troupes constituées majoritairement de soldats qui peuvent leur manifester une certaine loyauté tribale », fait savoir Jean-Jacques Wondo.

Et d’affirmer : « Oui, on peut affirmer qu’il y a des divisions au sein de l’armée et plusieurs faits récents peuvent attester cet état de fait, notamment le fait que la hiérarchie militaire congolaise ait explicitement boudé le meeting militaire aérien solitaire de l’aviation angolaise avec les FARDC le 20 novembre dernier. Il y a aussi des tensions latentes entre l’état-major général de l’armée et la maison militaire du Président qui tend à s’attribuer de plus en plus les prérogatives de l’état-major général des FARDC. On le constate par exemple lors des signatures de certains protocoles d’accord de coopération militaire avec des partenaires étrangers. On assiste à une sorte de dédoublement fonctionnel du commandement de l’armée qui risque de crisper certains esprits ».

Risque de polariser la situation

Bien que la discipline soit indispensable dans une bonne armée, Jean-Jacques Wondo regrette que les autorités militaires « recourent parfois malencontreusement à la justice militaire pour dissuader et intimider d’autres militaires plutôt que de résoudre le malaise à la base ».

Pour lui, la crainte est que cela risque de polariser la situation et d’entraîner d’autres mouvements généralisés de grande envergure qui seraient difficiles à contenir. La grogne semble généralisée selon nos sources dans l’armée. Les autorités ne doivent pas sous-estimer ces menaces et prendre le taureau par les cornes. « La seule réponse disciplinaire et répressive ne semble pas suffire à régler le malaise de l’armée. Il faut y aller avec beaucoup de tact, surtout dans une période de crise politique incertaine », suggère ce stratège militaire.

Des hypothèses de complot

Par ailleurs, avec la situation géographique de cette base militaire, sise dans l’espace Katanga, précisément dans la province du Haut-Lomami, une autre source sécuritaire estime que ces militaires pourraient avoir rejoints Gedeon Kyungu. Une thèse que personne ne confirme pour l’instant. Les sources officielles ont refusé de commenter l’information, sans toutefois la démentir.

Aussi, l’opinion se souvient encore d’un récent discours sécessionniste prononcé dans le Grand Katanga toujours, une situation qui a fait monter la tension de plusieurs cran dans la grande province du Katanga démembrée, suscitant en même temps un tollé partout à travers le pays. Il y a peu, l’ancien Président de la CENI a été condamné à 3 ans de prison ferme. La justice congolaise reprochait à Ngoy Mulunda des propos tenus le 16 janvier devant des fidèles réunis en la Cathédrale John-Wesley de la Nouvelle église méthodiste, à Lubumbashi.

« S’ils ne veulent pas que le Katanga se coupe, ils doivent respecter nos dirigeants, et plus particulièrement notre leader, le Président honoraire et Sénateur à vie, Joseph Kabila », avait-il lancé, alors que la RDC rendait hommage à Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001. « Vous devez arrêter avec les humiliations, vous ouvrez les valises d’un ancien Chef de l’État à l’aéroport et vous publiez sur les réseaux sociaux », avait-il ajouté. Que se trame-t-il en réalité ?

Stéphie MUKINZI /politico.cd

 

 

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