Après avoir sacrifié pendant plus de vingrt ans les anciennes compagnies nationales d’aviation Air Zaïre et les Lignes aériennes congolaises (LAC) au profit de l’actuelle compagnie Congo Airways, le gouvernement du Premier ministre Matata Ponyo vient d’acheter pour équiper ce dernier un premier avion Airbus A 320, a révélé la ministre du portefeuille Louise Munga au Chef du gouvernement venu expressément réceptionner cet aéronef à l’aéroport international de N’Djili

Après 20 ans d’absence, la RDC renoue avec les airs. Le premier Airbus A 320 de Congo Airways a atterri, jeudi 30 juillet, à l’aéroport international de N’djili. C’est le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, qui a réceptionné cet engin de la compagnie nationale d’aviation en gestation, acquis sur fonds propres pour un montant de 25 millions Usd. Une grande fierté pour tous les Congolais, a reconnu la présidente du conseil d’administration de cette entreprise, Mme Louise Mayuma Kasende, devant un parterre d’autorités congolaises présentes à la cérémonie.

Cet appareil, baptisé Patrice-Eméry Lumumba, nom du premier Premier ministre congolais, après l’accession du pays à l’indépendance, s’est posé à 12h15 (heure de Kinshasa) à l’aéroport en présence plusieurs hauts responsables du pays. Fabriqué en 2007, cet avion devait à l’origine arriver le 30 juin, jour de la fête d’indépendance, mais la compagnie a choisi de reporter la date pour que l’aéronef puisse arriver aux couleurs du pays. Selon Mme Mayuma Kassende, un deuxième A320 doit se poser le 25 août.

La commande est de deux appareils achetés auprès de la compagnie italienne Alitalia, pour un montant évalué à 50 millions de dollars, renseignent des sources crédibles. La direction de Congo Airways, auprès de laquelle la compagnie française Air France est engagée par un contrat d’assistance technique, a été formellement installée au premier trimestre 2015. Les autorités congolaises ambitionnent de démarrer son activité pendant le mois d’août. Congo Airways, avec deux A320 et un appareil Bombardier plus petit, devrait desservir dans un premier temps, huit villes de la RDC, dont Goma et Kinshasa.

La République démocratique du Congo, pays à dimension sous continentale, est restée pendant plus de 20 ans, sans compagnie nationale d’aviation. L’essentiel du trafic aérien est assuré par des vols affrétés par la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) ou le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que par deux compagnies locales, CAA et Korongo, toutes deux sur la liste noire des compagnies aériennes établies par l’UE - comme la cinquantaine de compagnies enregistrées dans le pays et dont la plupart n’assurent plus de vols.

Le développement de Congo Airways, pensent certains observateurs, doit s’accompagner d’une remise à niveau des infrastructures de transport aérien. Déjà à la fin du mois de juin dernier, la nouvelle aérogare et la nouvelle tour de contrôle ont été inaugurées par le président Joseph Kabila, dans le but d’améliorer la sécurité aérienne et l’accueil des passagers dans les aéroports internationaux de N’Djili et Luano.

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