Dans un tweet ce lundi, le président de l’ECIDé, Martin Fayulu, dit ne pas transiger sur le délai constitutionnel du mandat de Félix Tshisekedi qui intervient le 23 janvier 2024 à minuit. « Nous rappelons à M. Félix Tshisekedi que le mandat qu’il a usurpé, comme tout le monde l’a confirmé, prend fin le 23 janvier 2024 à minuit. Qu’il y ait élections ou pas, il doit faire ses valises et partir à cette date là. Nous ne transigerons pas sur le délai constitutionnel. », a-t-il écrit.

Ce dossier de l’élection de Félix Tshisekedi a refait surface lors de la conférence de presse tenue conjointement par Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron, samedi 4 mars à Kinshasa, en marge de la tournée africaine du président français. Après une question de la presse française sur ce que Tshisekedi prévoit pour le processus électoral en cours afin d’éviter un autre « compromis à l’africaine », le contexte de 2018 a vite resurgi dans les propos notamment d’Emmanuel Macron. « On sait le contexte électoral. On sait le contexte électoral », a répété à deux reprises M. Macron qui répondait aussi à une question d’une journaliste au sujet de la formule utilisée début 2019 par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qualifiant de « compromis à l’africaine » l’investiture comme président de la République de M. Tshisekedi alors que celui-ci n’avait en réalité pas remporté le scrutin, selon plusieurs observateurs dont l’Eglise catholique.

Martin Fayulu, qui disait pourtant avoir « pardonné » à ceux qui ont usurpé sa victoire électorale après le passage du Pape François à Kinshasa, est revenu encore à la charge pour évoquer l’usurpation de son mandat et exiger le départ dès l’expiration de ce quinquennat.

Dido Nsapu /Digital Congo